Le navire humanitaire Ocean Viking acheminant des migrants, a finalement été autorisé par la France à accoster au port militaire de Toulon. Une double première lors de ce bras de fer. Car jamais bateau de migrants n’avait été autorisé à rallier un port militaire, d’abord ; et première crise franco-italienne depuis la récente arrivée à la présidence du Conseil italien de la post-fasciste Giorgia Meloni, ensuite.
Le navire affrété par l’association SOS Méditerranée au port de Toulon ? Accueil « temporaire » et « à titre exceptionnel », a insisté le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
« On aurait pu avoir un ou deux morts si on n’avait pas fait accoster le bateau d’ici demain ! », dit le ministre de l’Intérieur au journal Le Parisien, prenant soin d’insister : « Cela ne fait pas jurisprudence ! ». Dans ce quotidien, Gérald Darmanin « tire la conclusion que les autorités italiennes n’ont pas été fiables, qu’elles se mettent en dehors du champ européen et du droit international et manquent cruellement d’humanité ». N’en jetez plus ! Comme le remarque Le Parisien, en diplomatie, « il est rarissime (…) d’assister à pareille charge ».
Vous avez dit bras de fer ? Tout à sa liberté de blâmer, Le Figaro bucheronne l’exécutif français, estimant que, face à l’immigration clandestine, le « en même temps » macronien atteint « des sommets d’incohérence ». Et ce quotidien compare la gestion par le gouvernement de l’affaire de l’Ocean Viking à la « politique de gribouille », du nom de ce personnage de la littérature française qui se jette à l’eau, de peur d’être mouillé, et plus généralement se précipite dans les ennuis qu’il veut à tout prix fuir. Et par « ennuis », entendez ici que les dirigeants européens redoutent qu’une fois débarqués, les migrants tournent aux immigrés clandestins, qu’ils se fassent « la belle », comme aurait pu dire Gribouille.
Pour Le Figaro, en tout cas, pas de doute, Giorgia Meloni, elle, ne fait pas de la politique de Gribouille, mais « de la politique » tout court. Nuance. Dans le même temps, l’exécutif français, « à force de dire ou de faire une chose et son contraire (…) s’est pris à son propre piège. Comment peut-il accuser de racisme un député RN qui s’opposait dans l’Hémicycle à l’arrivée de l’Ocean Viking sur nos côtes, alors qu’une semaine plus tard Emmanuel Macron et Gérald Darmanin ont cherché par tous les moyens à repousser ce même navire ? », interroge Le Figaro.
Les bas-fonds du Vatican
Nouvelles affaires d’abus sexuels présumés éclaboussant l’Église de France : un prêtre mis en examen et écroué pour le viol présumé d’un adolescent, d’abord ; un évêque accusé de viol par un ancien élève, ensuite.
Le prêtre, d’abord. Agé de 52 ans, ce prêtre d’une paroisse bretonne prénommé Yannick, a été mis en examen pour « viol aggravé » avant d’être mis sous les verrous, dimanche dernier, à Paris. Information révélée par la radio RTL et complétée par le journal Le Parisien. Séropositif au VIH Sida, le père Yannick est soupçonné d’avoir « abusé d’un enfant de 15 ans, en fugue », rapporte ce journal. Le Parisien signale aussi que le diocèse de Rennes entend apporter son concours à l’enquête policière sur les agissements de ce prêtre ; lesquels ont également été rapportés au Vatican en vue d’une « enquête canonique ».
L’évêque, ensuite. Il s’agit de Mgr Guy Terrancle, 85 ans, ancien vicaire général de Nice (sud-est de la France), qui fut longtemps en poste au Vatican, où il occupait des fonctions diplomatiques, et qui porte de titre honorifique de « prélat d’honneur de Sa Sainteté », titre décerné pour ses services en tant que conseiller ecclésiastique de l’ambassade de France près le Saint-Siège de 1990 à 2002. Le Parisien révèle que, depuis cet été, Mgr Terrancle « fait l’objet d’un signalement pour abus sexuels » après avoir été accusé de « viols répétés » par un ancien élève de 4e du collège Stanislas, de Nice. Avis de tempête sur la baie des Anges.
Pour l’honneur de la patrie
Aujourd’hui, 11 novembre, l’armistice de la Grande Guerre. 104 ans après, les Français aiment toujours leur armée. Il n’y a pas photo. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 86% des Français ont une « bonne », voire une « très bonne » opinion des militaires. Plus de trois sur quatre se disent patriotes. Cocorico !
Aujourd’hui l’économie, le portrait, avec Jeremy Rifkin, économiste et sociologue américain. Il vient de publier un nouvel essai l’Age de la Résilience - La Terre se réensauvage, il faut nous réimaginer aux éditions Les liens qui libèrent. Il accuse nos modes de vie basés sur le progrès et l’efficience de détruire la planète. Ariane Gaffuri s’est entretenue avec lui. « Quand mon père est né, c’était en 1908, 85% de la terre était encore sauvage. Elle ne l’est plus que de 25% aujourd’hui. Le reste […]
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