Après les manifestations de ces derniers jours en Chine, « la reprise en main par le pouvoir n’a pas tardé, pointe Libération. Au Xinjiang, des arrestations ont eu lieu, comme à Kashgar, grande ville du Sud, théâtre de nouvelles protestations dimanche. À Pékin, les berges de la rivière Liangma n’étaient occupées hier soir que par des dizaines de véhicules de police. La place Tiananmen, théâtre de la répression meurtrière du printemps 1989, était également déserte, et des policiers contrôlaient l’identité des rares passants et même des cyclistes. Cette forte présence des forces de l’ordre a dissuadé des manifestants d’organiser un nouveau rassemblement. (…) Selon des témoignages, poursuit Libération, la police a lancé des opérations pour fouiller les téléphones, à la recherche de VPN, ces logiciels qui contournent la censure, et d’applications de messagerie étrangères interdites comme WhatsApp, Twitter ou Instagram. (…) Plusieurs manifestants pékinois, dont l’identité n’a pas été contrôlée dimanche, ont été appelés par la police ce lundi, démonstration des capacités de surveillance atteintes par l’État-Parti. (…) Inédit depuis 1989, relève encore Libération, ce mouvement social dépasse la seule contestation des mesures anti-Covid. Il se nourrit de la désillusion des jeunes Chinois, interdits de quitter le territoire, contraints dans leur vie quotidienne alors que le taux de chômage des 16-24 ans dépasse les 20 % et que l’économie est au bord de la récession. »
Dissimulations…
« Il est indéniable, reconnait Le Figaro, que le Parti communiste chinois a réussi, au cours des quarante dernières années, une spectaculaire modernisation de la Chine. Mais il a oublié que les êtres humains ne vivaient pas que de pain, qu’ils aspiraient aussi à la dignité, à la justice, à la liberté. Or, pointe Le Figaro, quand on dissimule à son peuple – comme au reste de la planète – les circonstances exactes de la naissance du Covid à Wuhan à l’automne 2019, c’est qu’on ne veut pas le traiter avec dignité. Les télévisions d’État chinoises ont retransmis une partie des séances du plénum du PCC le mois dernier. Mais elle ne parvient plus à convaincre la population cette chorégraphie politique surannée, où l’on a vu l’ancien président Hu Jintao se faire sortir de la salle par des gorilles, pour mieux inaugurer le règne sans partage de Xi Jinping. »
Respirer la liberté !
Alors, « les Chinois ont-ils une autre perspective que celle de l’écrasement ? », s’interroge La Croix. « Leur énergie, qui est au sens propre celle du désespoir, nous renseigne sur la nature première de la liberté. Ce que nous disent ces femmes et ces hommes – (notamment) dans ce geste paradoxal qui consiste à brandir des feuilles blanches dépourvues du moindre slogan –, c’est que la liberté, avant d’être une idée, est une convulsion, un débordement. Une pulsion qui jaillit de la certitude d’être entravé, violenté, violé. Ce qui traverse ces femmes et ces hommes, c’est un réflexe contre l’étouffement, affirme encore La Croix. Ils aspirent à la liberté. Ou plus précisément : ils veulent la respirer. Ils la réclament comme on demande de l’air, après des mois d’enfermement justifiés par une politique zéro Covid aussi radicale qu’injuste. Peu de chance, à ce stade, que l’étincelle « mette le feu à la plaine », selon le proverbe cher à Mao. Mais, relève le quotidien catholique, quand bien même ils seraient voués à l’échec, ces mouvements contredisent de manière spectaculaire la critique du Parti communiste chinois à l’égard de nos démocraties. La propagande du PCC affirme volontiers que les peuples, attachés avant tout à la prospérité et la sécurité, font peu de cas des libertés. Nous en avons sous les yeux un démenti criant. »
En sursis ?
« La Chine a soif de liberté », renchérit Sud Ouest. « La force des dictatures du XXIe siècle est d’avoir mis toutes les ressources modernes de la surveillance au service de leur survie. Et l’on mesure quel courage, quelle ingéniosité, il faut aux manifestants à Pékin mais aussi à Téhéran, Moscou ou encore Istanbul, pour braver ces régimes. Persuadés de pouvoir mater toutes les contestations, ces derniers donnent pourtant l’impression d’être en sursis, face à l’irrépressible et saine demande de liberté. »
Résultat, conclut La Charente Libre, « plus qu’une impasse, Xi Jinping se retrouve dans un étau qu’il a lui-même resserré, mois après mois. Comme sa population qui réclame de l’air, il est aussi en manque d’oxygène et de solutions ».
On dit parfois de lui que c'est un « Mozart de la bande dessinée », tant son dessin est virtuose et fluide. Blutch n'a pas signé une série à succès, mais son talent est reconnu et prisé dans le milieu du 9e art. Grand Prix de la ville d'Angoulême en 2009, Blutch sort en ce mois de novembre une nouvelle bande dessinée. Intitulé La Mer à boire, aux éditions 2024, […]
For every Show page the timetable is auomatically generated from the schedule, and you can set automatic carousels of Podcasts, Articles and Charts by simply choosing a category. Curabitur id lacus felis. Sed justo mauris, auctor eget tellus nec, pellentesque varius mauris. Sed eu congue nulla, et tincidunt justo. Aliquam semper faucibus odio id varius. Suspendisse varius laoreet sodales.
Post comments (0)