Le buteur sénégalais Sadio Mané jouera-t-il au Mondial du Qatar ? En attendant la réponse, la presse sénégalaise s’angoisse. « Comment le Sénégal, CE Sénégal de Sadio Mané que beaucoup citent (citaient?) comme favori, ferait sans sa star, son indispensable double Meilleur Joueur Africain de l’Année pour confirmer ce statut de vrai outsider, se demande ainsi le quotidien 24 Heures ? Des interrogations à juste titre. Parce que, le sélectionneur Aliou Cissé s’adapterait à une situation inhabituelle et difficile pour tout sélectionneur ». Question d’autant plus angoissante que« c’est impossible de compenser l’absence de Sadio Mané », affirme ce même journal 24 Heures.
Et la question dépasse les seules frontières du Sénégal. Jusqu’au Burkina Faso, la presse est en apnée. Le journal Wakat Sera souligne ainsi que, « plus que le Sénégal et son président Macky Sall très préoccupés par la situation, c’est tout un continent qui retient son souffle, maudissant cette tête du péroné droit qui lâche, au mauvais moment, le Gaïndé national. Damnée rotule ! », lance ce quotidien ougalais.
Les Lions de la Teranga vont-ils devoir se passer de Sadio Mané ? « Si les dieux de la médecine écoutent les prières qui montent de toutes les chaumières du continent noir et que les mânes des ancêtres exaucent nos vœux, l’enfant de Bambali, le dauphin du français Karim Benzema, dernier Ballon d’Or, le détenteur du prix Socrates, le finaliste de la ligue des champions européenne, et excusez du peu, le champion d’Afrique, tout n’est pas perdu pour les fans de ce footballeur aux qualités hors pair, reconnues sur les pelouses et dans la vie de tous les jours. Certes, les nouvelles sont loin d’être rassurantes à 100%, mais Sadio Mané sera certainement plus fort que cette rotule droite qui fait tomber la nuit en plein jour sur le Sénégal », énonce, lyrique, Wakat Sera.
La nouvelle guerre du cacao
Bras de fer entre le marché et la Côte d’Ivoire et le Ghana. Les producteurs se rebiffent. Côte d’Ivoire + Ghana ? C’est 60% de l’offre mondiale de cacao. Autant dire que ces deux pays pèsent vraiment sur le marché. Très remontés contre ce dernier, ils lancent « un ultimatum aux multinationales », clame, à Abidjan, le journal Le Jour. « En Une », ce quotidien en appelle au versement d’un « revenu décent » aux planteurs.
« Si ce n’est pas un combat de David contre Goliath, ça y ressemble un peu », estime, à Ouagadougou, L’Observateur Paalga. Evoquant la détérioration des termes de l’échange sur le marché mondial, autrement dit la baisse des prix des denrées au regard de ceux des biens manufacturés, ce quotidien explique que la Côte d’Ivoire et le Ghana veulent « inverser la tendance qui appauvrit de plus en plus les producteurs du Sud, donc les leurs, pour enrichir chaque jour un peu plus les multinationales ». N’hésitant pas à évoquer une nouvelle « guerre du cacao », comme jadis, du temps du premier président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, L’Observateur Paalga la trouve « d’autant plus juste, cette guerre, que la revendication de produire un cacao bio et durable est une exigence de la plupart des industries du chocolat ». Alors ? Alors ce journal se demande quand les producteurs africains « cesseront-ils de subir la loi inique de l’acheteur qui fixe le prix à prendre ou à laisser de leurs récoltes ? ».
Le journal Le Pays n’écrit pas autre chose, qui trouve qu’en tout état de cause, « l’attitude des multinationales qui jouent à la sourde oreille, doit être une interpellation pour les dirigeants africains, à beaucoup plus d’ambitions. Il s’agit, ici, de se donner les moyens de développer la filière en vue de la transformation du cacao qui devrait être beaucoup plus porteur pour nos économies. Moins que de moyens, c’est une question de volonté politique ».
Aujourd’hui l’économie, le portrait, avec Jeremy Rifkin, économiste et sociologue américain. Il vient de publier un nouvel essai l’Age de la Résilience - La Terre se réensauvage, il faut nous réimaginer aux éditions Les liens qui libèrent. Il accuse nos modes de vie basés sur le progrès et l’efficience de détruire la planète. Ariane Gaffuri s’est entretenue avec lui. « Quand mon père est né, c’était en 1908, 85% de la terre était encore sauvage. Elle ne l’est plus que de 25% aujourd’hui. Le reste […]
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