Oui, les scénaristes d’Hollywood sont toujours en grève mais les hebdomadaires français ont trouvé la série à suspense qui va les occuper pour les trois prochaines années. Son titre ? Il est à la Une de L’Express : « Succession », ou « Qui va succéder à Macron » écrit Challenges sur sa première page.
Challenges file la métaphore de la course de petits chevaux, comparant les éditorialistes politiques à « des commentateurs hippiques qui analysent le pedigree, les performances et la côte de l’écurie », quand L’Express y voit une « bataille d’apprentis crocodiles se disputant une place dans le marigot ».
Voilà donc la revue d’effectif selon Challenges. D’Édouard Philippe, « le favori des sondages, qui se prépare en quadrillant le territoire », à Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Éducation, qualifié « d’étoile qui n’en finit pas de monter », et récompensé par une « mention très bien » dans les colonnes du JDD « pour son arbitrage sur l’abaya ». Sans oublier « le vieux sage François Bayrou », la Première ministre, « Élisabeth Borne qui prend goût à la bataille politique » ou encore « les deux piliers Bruno Le Maire et Gérald Darmanin »
Le ministre de l’Intérieur justement. Le Point l’a suivi la semaine dernière en Guadeloupe
« Le bon soldat du gouvernement, décidé à rouler pour lui ». Gérald Darmanin, « l’affranchi » dont on aurait « découvert en cette rentrée une ambition qui vient de loin ». « Des ambitions qui irritent l’ensemble de la Macronie » assure l’Express. Alors le premier flic de France s’est-il dévoilé trop tôt ? « Plus de 3 ans avant la présidentielle, c’est en tout cas la faute de temps qui guette Gérald Darmanin » estime Le Point.
Face à ces prétendants, Emmanuel Macron « aujourd’hui joue les uns contre les autres. Car pour le président, rester maître à bord est vital », lance l’Express, qui voit dans « la radicalisation des courants au sein de Renaissance », « la preuve qu’Emmanuel Macron a échoué à consolider un bloc de pensée, en même temps qu’un bloc politique ». « Ainsi va la politique » devise l’Express, « les portefeuilles sont éphèmères, les rêves éternels ».
Une autre guerre de succession est à la Une de l’Obs
Oui, à une semaine de la venue du souverain pontife à Marseille,l’Obs nous parle « du dernier combat du pape François ». « Déterminé à réformer l’institution catholique, à rebours des conservateurs ».
Depuis 2013 « le souverain pontife n’a cessé de bousculer la hiérarchie » écrit l’Obs. « Mais aujourd’hui, à 87 il sait que le temps lui est compté » alors « François ne laisse rien au hasard, il a multiplié les nominations politiques. Notamment au sein du Collège des Cardinaux, qui sera chargé d’élire son successeur lors du prochain conclave ». « Précurseur en matière d’écologie, défense inconditionnelle des migrants, rapprochement avec l’islam », et prochainement « un nouveau synode, potentiellement révolutionnaire, sur le fonctionnement de l’Église ». Tout cela lui vaut depuis plusieurs années d’être « attaqué par sa droite ».
« L’Église est-elle dépassée ? » « Cette institution touche 1 milliard 300 millions de croyants et c’est une guerre de symbole qui se joue » selon l’Obs.
Des symboles, il en sera question la semaine prochaine à Marseille, pour « ce déplacement particulièrement politique » pointe le JDD. Le pape « devrait interpeller la France et plus largement l’Europe sur le sort des migrants ». Le JDD se rappelle « Il y a 10 ans, c’est à Lampedusa que le pape avait fait son premier voyage » hors de Rome, cette même île italienne, qui vu arriver cette semaine près de 10 000 migrants, et où « se joue l’avenir de l’Europe » selon le Journal du Dimanche.
Enfin, que serait une histoire de succession sans parler de royauté ?
Oui, et « les transitions, fussent-elles royales, ne sont jamais simples ». Un an après la mort d’Elisabeth II Paris Match titre « L’irremplaçable » et estime que « Charles III ne peut prétendre avoir l’aura de sa mère », « on raconte même que d’aucuns continueraient à chanter God Save The Queen ».
Sa Majesté Charles III, qui fera face dans quelques jours à d’autres rois. « Ceux de la gastronomie française ». Lors de la visite du couple royal britannique dans l’Hexagone, « un banquet royal sera donné à Versailles », « 160 convives le long d’une table de 60 mètres dans la Galerie des Glaces ».
Pour cela, « la République mobilise ses meilleurs talents » s’emballe Paris Match. Deux chefs triplement étoilés, Anne-Sophie Pic pour les hors d’oeuvre et Yannick Alléno pour le plat une « volaille de Bresse pochée et marinée 2 ou 3 jours au champagne » Le chef pâtissier Pierre Hermé, « un des plus reconnus au monde » réinterprétera un de ses classiques en dessert.
Sans oublier les fromages. « Charles III en raffole » « Un comté grande garde, un pélardon… et un stitchelton, fromage bleu 100 % anglais » détaille Paris Match, pour conclure « La diplomatie exige parfois des concessions ».
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