C’est une femme fantôme, une femme que personne ne voit, et qui a commis le pire des crimes : un infanticide. On pourrait penser à Médée, cette figure tragique de la mythologie grecque. Et d’ailleurs, c’est l’un des mérites du film «Saint Omer» que de faire de son personnage principal, une femme née à Dakar et venue en France poursuivre de brillantes études supérieures, une héroïne tragique universelle.
La réalisatrice Alice Diop s’est inspirée, pour son premier long-métrage de fiction, d’un fait divers qui avait ému la France en 2013. L’histoire de Fabienne Kabou, qui avait laissé la mer emporter son bébé de 15 mois.
«Saint Omer» met en scène un double de fiction, Laurence Coly (jouée par Guslagie Malanda) dont on va suivre le procès, à travers, notamment, les yeux d’une autrice (Kayige Kagame).
À l’affiche de notre cinéma aussi ce samedi, nous feuilletterons les dernières nouvelles du 7ème art, et nous irons à Khartoum où l’association Sudanese Film Group organisait une semaine de projections de films réalisés dans la Corne de l’Afrique (reportage de notre correspondant Eliott Brachet).
Revivre au Rwanda, est-ce que c’est revenir à soi ? Et puisqu’on y est, faut-il en finir avec le mausolée Rwanda ? Et puis enfin, d’où peut naître la résurrection après le génocide des Tutsis ? Mille questions dévalent le pays des mille collines dans le roman saisissant de Dominique Celis Ainsi pleurent nos hommes (c/o Philippe Rey). Saisissant comme peut l’être un corps de survivant qui tombe amoureux dans un contexte post-Génocide. Dominique Celis n’est […]
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