Cette déclaration est une première depuis la confirmation côté russe de la visite de Kim Jong-un en Russie, mais l’assurance reste relativement discrète, rapporte notre correspondante à Moscou, Anissa El Jabri. Aucune déclaration officielle, juste quelques mots simples de Dimitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, rapportés par les médias russes : « Aucun accord n’a été signé, et ce n’était pas prévu. »
Comme toujours en Russie, on souffle le chaud et le froid. Les télévisions russes rendent ainsi compte abondamment ce vendredi matin des échanges entre Alexandre Loukachenko et Vladimir Poutine, et notamment rendent public à l’écran ces propos du dirigeant biélorusse, assis à côté du président russe : « J’ai regardé attentivement la dernière de vos journées de travail difficiles. C’était sympa de vous voir avec Kim Jong-un au cosmodrome de Vostotchny. Parce que j’y suis allé aussi. Vous et moi avons visité ce cosmodrome ensemble auparavant. Je pense que nous pouvons envisager une coopération entre nous trois ». Des propos tenus à Sotchi, à environ 10 000 kilomètres de l’Extrême-Orient russe où Kim Jong-un poursuit sa visite exceptionnelle. Le dirigeant nord-coréen n’avait pas quitté son pays depuis 2019.
Visite d’usines aéronautiques pour Kim Jong-un
Accompagné du vice-Premier ministre russe chargé de l’industrie, Denis Mantourov, le dirigeant nord-coréen s’est rendu ce vendredi dans des usines aéronautiques, et a notamment pu voir la production de transports civils et d’avions de combat, ainsi que des démonstrations en vol des capacités du chasseur Sukhoï-25. Et ce n’est pas encore fini : Kim Jong-un doit aussi assister à Vladivostok à « une démonstration » militaire de la flotte russe du Pacifique, continuant ainsi au passage à attiser les interrogations et l’inquiétude des Occidentaux.
Ce jeudi, la Maison Blanche a par ailleurs indiqué que le conseiller à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, s’était entretenu avec ses homologues sud-coréen et japonais à propos de la rencontre Poutine-Kim Jong-un. « Ils ont souligné que toute exportation d’armes […] serait une violation directe de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a détaillé un communiqué.
Améliorer la puissance militaire de Pyongyang
L’usine Youri Gagarine visitée par Kim Jong-un ce vendredi symbolise l’une des carences de l’armée nord-coréenne, indique notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca. Cette usine assemble les SU-35 et SU-57, les avions de combats les plus avancés de la flotte russe.
Un grand écart avec celle de Corée du Nord, composée majoritairement d’avions trop vieux, peu entretenus, qui ne permettent pas aux pilotes du régime de s’entraîner régulièrement. Ces dernières années, le pays a lancé la reconstruction de nombreuses bases aériennes, un signal de sa volonté d’améliorer son aviation.
Idem pour l’inspection prévue de la base navale russe à Vladivostok dans les prochains jours. Elle intervient alors que le leader souhaite revitaliser la marine nord-coréenne, et a présenté récemment un nouveau sous-marin. Mais l’achat de navires plus récents est nécessaire pour réduire le fossé qui se creuse avec la flotte hyper moderne de Séoul.
Ces achats d’armements russes seraient en rupture avec la ligne officielle de Moscou, tout comme une potentielle livraison de munitions nord-coréennes. Cette semaine, la présidence sud-coréenne a affirmé que la Russie utilisait déjà les armes de Pyongyang en Ukraine, ce qui constituerait une violation des sanctions onusiennes.
Lire la suite Les maisons en ruine entourent une route cabossée. Tout autour, des cratères d’obus constellent la campagne déserte. C’est un village dévasté que les forces ukrainiennes ont repris ce matin dans la région de Donetsk, à l’est de l’Ukraine. « Andriivka n'existe plus. Disons-le, elle est complètement détruite », a déclaré le porte-parole de la troisième brigade d’assaut ukrainienne, avant d’ajouter que le village est « dans un tel état » qu'il […]
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