Avec notre correspondante en Colombie, Najet Benrabaa
La reprise des pourparlers se fait une semaine après un des scandales politiques les plus importants du pays, celui de l’arrestation du fils aîné du président pour blanchiment d’argent, mais aussi sur fond d’accusation de projet d’assassinat contre un procureur attribué à la guérilla de l’ELN.
Ces deux évènements fragilisent l’image et la crédibilité, d’un côté, du président Gustavo Petro, et de l’autre, de la délégation de la guérilla qui s’assoit à la table des négociations au Venezuela à Caracas ce lundi.
Malgré tout, le cessez-le-feu bilatéral de six mois se poursuit. Des commissions de contrôle et d’évaluation de son bon fonctionnement ont été créées. Elles doivent permettre d’apaiser les tensions et aider à ouvrir davantage le dialogue vers une sortie définitive du conflit armé.
C’est, en tout cas, l’ambition du président de gauche Gustavo Petro qui mise toute sa stratégie de paix totale sur la réussite de ces négociations avec la dernière guérilla active du pays. L’ELN disposerait encore de milliers d’hommes. Sa lutte armée dure depuis près de 60 ans.
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Reprise des négociations: les Colombiens, assez perplexes, veulent y croire
Dans les rues de Medellin, les discussions sur les négociations avec l’ELN sont discrètes. Les Colombiens et Colombiennes ont conscience que le chemin sera long. La plupart veulent y croire. Liliana Agudelo est infirmière. Depuis le début du cessez-le-feu, elle se sent plus tranquille : « Les citoyens ne se sentent toujours pas en sécurité, surtout avec ces évènements récents avec les voitures piégées, d’enlèvements. Donc on est quand même anxieux. Mais grâce à ces nouvelles de cessez-le-feu et de négociations de paix, on se sent un peu plus tranquilles. »
Brandon Guerrero est aussi positif. Ce natif de la région de Santander, l’une des régions les plus touchées par le conflit avec la guérilla, préfère voir le verre à moitié plein. « Premièrement, cela permet de générer un travail interne pour éviter que ces actes de violence ne se répètent, confie-t-il. Deuxièmement, désarmer un groupe génère beaucoup de changements, par exemple la diminution du nombre de morts, ça entretient la mémoire collective. Ces dialogues sont très importants. »
Dans cette usine de Lubumbashi, on procède au recyclage de certains déchets miniers, notamment des huiles usées et du plastique. Une activité qui a tout juste deux ans, lancée par une société indienne, MES, fournisseur de solutions d’ingénierie aux compagnies minières. « On recycle tout le plastique, explique un employé de MES. On le fond et ça devient comme des granulés. Ensuite, on les vend à des gens qui font des chaises en […]
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