Dans l’aire protégée de la Montagne des Français, à Diego Suarez, le Service d’appui à la gestion de l’environnement mise sur l’alliance de la conservation de la biodiversité et l’implication des communautés locales pour relever le défi de la protection et de la restauration de la forêt sèche. Un travail de longue haleine et de patience alors que 900 hectares ont été détruits entre 2006 et 2014.
De notre envoyée spéciale à Diego Suarez,
Des baobabs de quelques dizaines de centimètres s’alignent sur les plates-bandes de la pépinière de Mananjarasoa, située en plein cœur de la forêt. « Ceux que vous voyez là ont presque un an. Il ne faut pas les arroser beaucoup parce que leurs troncs sont déjà gorgés d’eau », indique Mananjarasoa.
Sur les rocailles calcaires de la Montagne des Français ou Ambohitr’Antsingy, ces baobabs majestueux à l’écorce rougeâtre peinent à se régénérer naturellement. « Lorsque les fruits tombent, ils tombent sur les rocailles et donc c’est difficile d’avoir des graines qui poussent en terre », explique Marigneva Ninia Zafy, agent de terrain au sein du Service d’appui à la gestion de l’environnement. « La plupart des gens n’utilisent pas le tronc des gros baobabs, mais lorsqu’ils sont encore petits, ils utilisent l’écorce pour les fours à charbon. Le baobab fait partie des espèces caduques. Il perd ses feuilles pendant la saison sèche, donc certains le confondent avec d’autres arbres et le coupent », poursuit-elle.
10 000 plants produits par an
Ancien charbonnier, habitant du hameau d’Ambodimanary, Mananjarasoa produit chaque année quelque 10 000 plants d’espèces d’arbres autochtones avec le soutien de la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar.
J’ai fait de la prison à cause de mes activités de charbonnier. Je fais ce travail de pépiniériste pour rattraper mes erreurs et pour les jeunes générations. Avant, à cette période, il n’y avait plus d’eau, mais à partir du moment où on a restauré, l’intérieur de la forêt a commencé à se régénérer comme vous voyez là. Il y a des habitants qui en ont pris conscience, comme moi et d’autres non.
Une activité qu’il exerce depuis près de 8 ans avec son épouse, Zafitiana, qui possède, elle aussi, sa pépinière. « Ce qui me motive à faire ce travail, c’est de voir la montagne se régénérer, de voir les animaux revenir, les lémuriens, les oiseaux parce qu’il y a de l’eau à nouveau », observe-t-elle.
Patrouilles et suivi de restauration
Ce sont 125 hectares de forêt qui ont été restaurés par les habitants des alentours. Après chaque plantation, un suivi trimestriel est effectué. Les plantules qui n’ont pas survécu sont remplacées et la communauté est chargée d’effectuer les arrosages 5 jours sur 7 de juillet à décembre.
Landry, lui aussi ancien charbonnier, fait partie des patrouilleurs. « Être charbonnier n’était pas notre volonté, mais on n’avait pas le choix pour vivre, puis la terre est devenue très sèche », explique Landry. « Je me suis rendu compte que c’était à cause du charbonnage. Maintenant, je gagne ma vie en patrouillant et je suis aussi guide. Si on trouve quelqu’un en train de couper les arbres, on l’arrête. On l’amène jusqu’au village et on appelle le gestionnaire. »
Dans le respect du « dina »
Une application du « dina », un ensemble de réglementations coutumières homologuées par le tribunal de première instance, explique Ny Anjatahiana Raharosoa, coordonnateur régional du Service d’appui à la gestion de l’environnement, gestionnaire de l’aire protégée de la Montagne des Français
Les patrouilles ici ne sont pas seulement limitées au constat et à l’alerte. Ils ont la bénédiction de la gestion de faire ce qu’on appelle une arrestation communautaire, tant qu’ils ne sont pas soumis à des pressions de danger de mort. S’ils sont en infériorité numérique ou si les acteurs illicites sont armés, ils peuvent juste sensibiliser ou faire un constat. Donc, quand il y a des infractions, ce sont ces « dina » qui régissent les peines et les régularisations à faire. Mais ça n’empêche pas la direction régionale de l’environnement à travers les officiers de la police judiciaire de prendre ses responsabilités. Tout passe par les communautés. Ce sont eux les premiers responsables et ce sont eux qui bénéficient des premiers avantages de l’aire protégée.
Une aire protégée qui permet, notamment, de satisfaire les besoins en eau de plus de 1 000 habitants des environs.
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