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Do you speak l’anglais maritime? [Rediffusion] – Chronique transports

todaydécembre 3, 2022 1

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Do you speak l’anglais des marins ? Environ 40% des accidents maritimes seraient évités si les marins parlaient mieux anglais. Obligatoire dans les écoles d’officiers, la langue anglaise s’avère parfois difficile à comprendre lorsqu’elle est parlée et non écrite ! Avec près de 100 nationalités différentes sur les navires, tous les efforts pour améliorer la communication deviennent une question de sécurité publique. D’où la naissance de Prac-Mareng : de nouveaux cours d’anglais initiés par une petite entreprise française qui a reçu l’appui de l’Union européenne.

Ce jour-là en Roumanie, ce n’est pas le mauvais temps qui était en cause, mais des crépitements sur leur radio. Deux navires (dont l’un chargé de pétrole) entraient au port en même temps… Et trop vite ! Mais parce qu’il fallait faire vite, les deux pilotes ont abandonné l’anglais pour se parler en roumain. L’accident a eu lieu.

82 nationalités différentes sur les mers

Marqué par la catastrophe, Stéphane Salvetat, président de LAM (Heritage International Transport) a développé ces cours d’anglais maritime. L’une des grandes différences avec l’apprentissage en école se trouve dans… l’accent ! Car justement, comme l’explique Stéphane Salvetat, dans ses cours, l’accent est mis sur les accents : « Des Chinois aux Hongrois, des Roumains aux Slovènes, des Sénégalais aux Philippins, 82 nationalités différentes naviguent aujourd’hui sur les mers de la planète. Pour les deux tiers, des marins dont l’anglais n’est pas la langue maternelle. Puisque les équipages se parlent, l’oral est primordial. L’accent d’un marin roumain est différent de l’anglais parlé d’un marin français ou chinois. Grâce à nos cours gratuits, cette formation « Mareng » va éviter de gêner la compréhension en mer ».

Prac-Mareng, ce nouveau cursus d’anglais maritime est disponible en cinq langues. Utile à tous, aux professionnels armateurs, marins, commerciaux comme au grand public étudiant en particulier avec des modules différenciés par types de bateaux : paquebots, vraquiers, porte-conteneurs…

Un programme apprécié en Afrique 

De quoi aider les officiers de tous les continents dont l’Afrique. Le docteur Mohamed Briouig dirige l’ISEM, l’École nationale d’officiers au Maroc : « Avoir un bon niveau d’anglais, c’est une sécurité assurée à bord et aussi sur les routes ! Je salue cette nouvelle initiative Prac-Mareng de cours sur internet. Chez nous à l’ISEM à Casablanca, nous avons des cours de français et d’anglais maritimes. Mais je reconnais aussi les énormes efforts, ces dernières années, de l’OMI (l’Organisation internationale maritime) qui a rendu obligatoire l’obtention d’un brevet des bases de la navigation. S’ils n’ont pas passé cet examen, nos officiers comme les officiers du monde entier, ne peuvent pas naviguer ».

Un porte-conteneur de la compagnie Hapag-Lloyd en 2019 (Image d'illustration).

Plaisanciers: to sink or not to think? 

Cyrille Mousset passe autant de temps en bateau que tous les marins du monde. Plaisancière, elle vit sur un voilier toute l’année. L’anglais elle connaît ! Une carrière dans le tourisme avec une expérience de traductrice de livres techniques sur la navigation. Des anecdotes sur l’importance de connaître l’anglais même pour un simple plaisancier, elle en a des tas à raconter :

« La formule de détresse en anglais quand un bateau est en train de couler est : SOS I’m sinking ! Un jour, une personne a reçu cet appel à la radio et il a cru entendre SOS I’m thinking ! Ce qui veut dire penser ! Il lui a demandé  : « À quoi vous pensez ? » D’où une perte énorme de temps pour se comprendre ! Je suis en Grèce actuellement et au port, j’ai croisé des Français qui ne parlaient pas anglais et c’est un problème ! Même entre plaisanciers, il faut au moins pouvoir donner des informations sur la longueur de son bateau, sa direction et son cap sur la radio. Une nuit, au cœur de la nuit noire, la police m’a interpellée entre Malte et la Sicile. J’ai dû donner des informations sur mon voyage, mon équipage, mes motivations et il faut savoir répondre et quelques mots suffisent. »

Dernière précision pour finir, les cours de Prac-Mareng sont gratuits et soutenus par le programme éducatif européen Erasmus+.

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