En Ukraine, la situation énergétique se dégrade après les frappes massives russes sur les infrastructures électriques du pays lundi 31 octobre. Partout dans le pays, les coupures se multiplient afin de stabiliser le réseau. Et pour les travailleurs et les petits entrepreneurs, la situation devient intenable.
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Avec notre envoyé spécial à Kropyvnytskyi, Stéphane Siohan
Maxym, 43 ans, est imprimeur de profession. Originaire de Sloviansk, dans le Donbass, il a dû déménager son entreprise au début de la guerre pour s’installer à Kropovnytskyi, une ville moyenne de 220 000 habitants, au centre de l’Ukraine.
Depuis des mois, les commandes ont baissé, l’imprimerie produit encore quelques posters, des t-shirts, mais les machines sont de plus en plus à l’arrêt, explique-t-il :
Si les coupures d’électricité se prolongent, on va devoir fermer boutique, si on n’a pas de courant pendant six heures ou sept heures, à quoi bon travailler ? Des générateurs diesel, ce n’est même pas envisageable, on n’en trouve plus ! Tout le monde a remué ciel et terre pour en trouver, tout le monde en commande, mais ce qui arrivent de l’étranger, Ils sont tellement chers que ce n’est même plus possible.
Avant la guerre, l’imprimerie de Maxym offrait du travail à dix employés. Désormais, il est tout seul et son entreprise a perdu 70 % de son chiffre d’affaires.
Si les Russes continuent à bombarder les centrales électriques, il devra mettre la clé sous la porte, comme des milliers d’autres entreprises en Ukraine.
Les habitants de Kiev vivent tant bien que mal sans électricité ni eau
Les habitants de Kiev privés en grande partie d’électricité et d’eau ce lundi après une nouvelle attaque massive de la Russie contre des infrastructures. Ces coupures sont récurrentes ces dernières semaines et les habitants s’adaptent comme ils peuvent. Tetyana Ogarkova, habitante de la banlieue de Kiev, raconte son quotidien, elle est également responsable du département international à l’Ukraine Crisis Media Center.
L'habitante de la banlieue de Kiev Tetyana Ogarkova raconte sa vie sous coupures d'électricité et d'eau
Murielle Paradon
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Ce 2 novembre, les travaux pour la construction d'une retenue d'eau ou « méga-bassine » doivent reprendre à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, dans l'ouest de la France. Après les manifestations du week-end dernier, les opposants au projet ont prévu de se rendre sur place. Entretien avec Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. ► À lire aussi : «Non aux bassines» : tension sur les usages de l’eau, policiers et écologistes s’affrontent dans les Deux-Sèvres Источник
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