L’Espagne est devenue ces dernières années l’exemple à suivre en matière de lois qui protègent les minorités et les personnes vulnérables. La dernière loi adoptée, la loi dite transgenre, permet par exemple à toute personne souhaitant changer de sexe sur ses papiers d’identité de le faire par simple déclaration administrative. Mais en parallèle de cette évolution, les actes violents et les discours de haine n’ont fait qu’augmenter, rapporte notre envoyé spécial à Madrid, Romain Lemaresquier.
« L’existence d’un parti politique qui s’en prend à toutes les personnes vulnérables de ce pays a un effet direct sur la multiplication des discours de haine, l’augmentation des agressions, y compris dans la rue, sur le grand public, C’est ce qu’on voit », explique Luis Fernando Rosales, coordinateur d’Arcopoli, une association qui défend les droits des personnes LGBT+. Le parti dont parle Luis Fernando Rosales n’est autre que Vox, formation d’extrême droite qui pourrait entrer au gouvernement s’il forme une coalition avec le Parti populaire. Le programme du parti d’extrême droite Vox rejette l’existence de la violence de genre et est très ouvertement anti-LGBT et anti-avortement.
La crainte que les LGBTphobies proviennent des institutions
Et si d’aventure, il devait y avoir une coalition, ce serait une catastrophe, selon le coordinateur d’Arcopoli : « Nous croyons que les droits et tout ce qui a été réalisé peut être réduit au strict minimum. Nous ne pensons pas qu’il y aura une élimination totale de toutes les garanties et des lois anti-discrimination, mais ils pourraient les réduire au minimum. Car en fin de compte, les lois ne servent à rien si les institutions ne les appliquent pas. Nous redoutons que la phobie contre la communauté LGBT+ proviennent désormais des institutions. »
Luis Fernando Rosales ne pourra pas voter ce dimanche 23 juillet, car il n’est pas inscrit, pris de court par l’annonce surprise de l’organisation de ce scrutin en plein été. Ce qui ne l’a pas empêché de prêcher la bonne parole, même si, comme les sondages l’annoncent, il redoute une victoire de la droite.
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