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MANDELIEU – année 80 – 90 – 2000
Promenade Life
Mandelieu international
De notre envoyé spécial à Madrid,
Ils sont cuisiniers, livreurs, chauffeurs, vendeurs à la sauvette ou encore employés de ménage. Qu’ils aient des papiers ou non, ils occupent les postes que les Espagnols boudent, car il s’agît d’emploi mal rémunéré et souvent sujet à de mauvaises conditions de travail. Et pour ces immigrés installés à Madrid, l’éventualité qu’une coalition de droite, avec la présence de l’extrême droite au sein du gouvernement, fait craindre le pire. « J’ai un permis de résidence, mais avant, j’étais dans un centre d’accueil pour les mineurs sous tutelle. Aujourd’hui, je travaille comme cuisinier. Si Vox s’impose, les immigrants devront partir. Nous devrons trouver un autre pays. Parce que si Vox fait partie du gouvernement, ça nous fait vraiment peur », raconte Saad, marocain, tout juste âgé de 21 ans et qui est arrivé il y a cinq dans la capitale espagnole.
Ce sentiment, il le partage avec ses collègues qui, comme lui, ont un permis de résidence qui arrive à échéance d’ici peu. Un permis qui pourrait ne pas être reconduit si la droite revenait au pouvoir en coalition avec l’extrême droite. Un sentiment que ne partage pas Ramon, vénézuélien, arrivé en Espagne il y a trois mois. Livreur à vélo, il travaille 12h par jour, 6 jours par semaine. Lui, estime que le discours de Vox ne sert qu’à attirer des électeurs et que les immigrés n’ont rien à craindre. « Je ne pense pas que cela arrive parce que le fait qu’ils aient un discours politique, cela ne signifie pas que ce sera la réalité. Il y a beaucoup d’immigrés en Espagne qui font partie de la force de travail, ce qui est important pour eux. Je pense que c’est un discours plus nationaliste qui ne sert qu’à recueillir les votes des personnes qui sont anti-migrants afin qu’ils obtiennent un meilleur score. Mais je pense qu’ils ne gagneront pas ».
Si Ramon se veut confiant, lui qui travaille sans papiers, mais qui espère les obtenir dans un délai de 12 mois, ce n’est pas l’avis de Mamadou. Arrivé en Espagne il y a 25, ce Mauritanien, aujourd’hui âgé de 60 ans, a vu le pays changer, et pas forcément en bien, depuis que Santiago Abascal, le chef de file de l’extrême droite, est apparu sur la scène politique. « C’est une personne qui est raciste et il essaie de changer les choses et d’acheter les gens. J’ai senti un changement. Avant, les Espagnols n’étaient pas racistes. Il y a un changement pour les Africains, pour tous les immigrés, j’ai vu des agressions. Je vivais bien depuis que je suis arrivé en Espagne, mais j’ai senti que j’allais vieillir à la rue. Je suis cuisinier, les conditions de travail était bien, maintenant c’est la merde. C’est-à-dire si tu gagnais 2 000, maintenant, on ne te paye même pas 1 000, c’est difficile. C’est pour cela que je suis au chômage maintenant », dit-il.
L’Espagne a changé ces dernières années. Les idées de l’extrême droite séduisent de plus en plus dans un pays qui a pourtant un besoin indispensable de main-d’œuvre étrangère, la faute à une natalité très basse depuis des années et aussi au fait que de nombreux Espagnols ne souhaitent pas occuper des emplois souvent mal rémunérés. Et si d’aventure Vox entrait au gouvernement, dans une coalition avec les conservateurs du Parti Populaire, la situation pourrait bien devenir encore plus compliquée pour ces immigrés, malgré ce que pense Ramon.
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