Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Pour ce débat, les deux partis ont écarté la participation des deux autres candidats, Yolanda Díaz, de Sumar, la gauche de la gauche, et Santiago Abascal, de Vox, l’extrême droite.
Les spécialistes affirment que 10% de l’électorat demeure toujours indécis, en majorité des électeurs du centre. Et ce sont ces 10% de votants espagnols qui sont tout l’enjeu de ce débat électoral, le seul de ce scrutin, d’où son importance.
Le politologue Pablo Simón affirme qu’environ 700 000 personnes peuvent pencher dans un sens ou dans l’autre, en fonction de cette joute verbale et des performances de l’un et de l’autre. Les stratégies sont claires.
Analyse de l'enjeu des alliances avec Cyril Trépier, chercheur à l'Institut français de géopolitique de Paris 8
Juliette Gheerbrant
Feijóo : « votez pour Sánchez ou pour l’Espagne »
Alberto Núñez Feijóo a tout intérêt à présenter Pedro Sánchez comme l’ami des indépendantistes en Catalogne et au Pays basque, qui ont voté son budget ces dernières années, et donc à présenter l’actuel Premier ministre comme celui qui ne défendrait donc pas l’intérêt du pays. Le slogan de Feijóo c’est d’ailleurs : « Votez pour Sánchez ou pour l’Espagne ».
En face, le socialiste défendra son bilan, plutôt bon sur le plan économique et tentera surtout de mettre son adversaire le dos au mur. Car Feijóo, s’il gagne même largement, devra former une coalition avec une extrême droite qui veut revenir sur l’avortement, le pouvoir des régions ou encore les aides aux femmes victimes de violences conjugales.
Comme le dit un éditorialiste du journal ABC, le gagnant sera certainement celui qui commettra le moins d’erreurs.
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