Politique

France: bureau de l’Assemblée, le «statu quo» fait débat chez Renaissance

todayseptembre 19, 2023

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Franck Riester ministre des Relations avec le Parlement, Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, Elisabeth Borne, Première ministre, Sylvain Maillard, député et président du groupe Renaissance, et François Patriat, sénateur, arrivent à la rentrée de leur groupe, à Louan-Villegruis-Fontaine, le 14 septembre 2023.

C’est une élection interne stratégique. On pense d’abord au Rassemblement national qui a remporté 2 postes de vice-président, une vraie reconnaissance pour le parti de Marine Le Pen qui veut à tout prix se crédibiliser.  On a donc vu des élus RN présider des séances de l’Assemblée. Une première. Sébastien Chenu et Hélène Laporte ont été élus grâce aux votes de députés Républicains ou de Renaissance, ce qui avait déclenché une polémique. Pour justifier leurs votes, certains expliquaient qu’ils avaient donné leur voix à un élu RN au nom de la représentativité de l’Assemblée car avec près de 90 députés, le Rassemblement national mérite selon eux d’avoir des places à la direction de la chambre basse du Parlement. 

Le camp présidentiel encore plus divisé

Que faut-il faire ? Renouveler le bureau, quitte à voter RN ou exclure les candidats des extrêmes ? Le sujet s’est invité cette semaine aux journées parlementaires de Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron. Réunis en pleine campagne, les macronistes ne sont pas tout d’accord. « Pas question de mettre un bulletin RN dans l’urne », mettait en garde une députée. Mais d’autres poussent pour maintenir l’équipe en place depuis un an. Et ils ont un soutien de poids. Celui de Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, fait campagne pour le statu quo. Elle a défendu son point de vue lors de son discours devant une petite centaine de députés. Et sa proposition n’a pas vraiment été bien reçue. Gros moment de solitude pour Yaël Braun-Pivet, à ce moment là de son intervention. Aucun applaudissement, un long silence qui en dit long… Les alliés du Modem et d’Horizons, eux, ne seraient a priori pas contre renouveler tel quel le bureau, ils ont été plutôt bien servis, tout comme les oppositions. Mais la question est si sensible qu’une réunion spécifique va être organisée entre les députés Renaissance. Il pourrait même y avoir un vote interne, nous glissait une élue macroniste. Et ce n’est pas rien. En venir au vote pour adopter une position commune, c’est rare au sein d’un groupe parlementaire où traditionnellement, la position des chefs est suivie par les troupes. L’une des options pour la majorité, c’est de s’abstenir pendant le vote pour ne pas voter pour le RN et se dégager de la responsabilité du résultat. 

Eric Coquerel remplacé ?

Ce renouvellement des instances de l’Assemblée concerne aussi la présidence des commissions. Eric Coquerel pourrait être remplacé. Le député insoumis s’est fait des ennemis pendant la réforme des retraites : il n’a pas déclaré irrecevable la proposition de loi Liot pour abroger le texte du gouvernement, ce qui avait obligé la présidente de l’Assemblée nationale à le faire elle-même. Beaucoup dans la majorité veulent le lui faire payer. 

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