Il y a d’abord un paradoxe sur cette grande île, c’est qu’il est possible de parcourir la route côtière qui va de la ville de Rhodes, au nord, jusqu’au village touristique de Lindos, sans même se rendre compte qu’il y a des incendies en cours. C’est ensuite que les conséquences deviennent nettement visibles, à partir du village côtier de Kiotari où les flammes ont traversé la route depuis la zone montagneuse en direction de la côte.
Illustration avec l’image d’un terrain de tennis et d’un hôtel juste à côté de la mer, miraculeusement préservés des flammes, alors que partout autour, tout a brûlé : des magasins, des voitures ou encore des habitations, racontait un chauffeur de camion qui s’approchait des feux toujours en cours.
Celui-ci se désolait notamment des emplois perdus par les gens sur place, en soulignant que selon lui, l’État grec ne fonctionnait pas comme il le devrait et n’était pas à la hauteur de la lutte contre le feu. Quelques kilomètres plus loin, justement, une colonne de fumée, s’élève près du village de Vati, un peu plus au centre de l’île de Rhodes. C’est là aujourd’hui que la lutte contre les flammes est l’une des plus intenses.
À lire aussiSur l’île de Rhodes, «la plus grande opération d’évacuation jamais effectuée» dans le pays
♦ Le bénévolat à l’œuvre face à la catastrophe
Face aux limites et aux carences de l’État grec, les bénévoles se retroussent les manches pour faire face à cette situation exceptionnelle et dramatique. Et bien souvent, c’est le système D qui domine.
Né à Bruxelles d’une famille originaire de Rhodes, Christos Doulkeridis, le maire d’Ixelles, est ici en vacances, comme presque tous les ans. Face aux feux et à ses conséquences, il souligne l’importance des bénévoles : « Je dirais presque ‘comme souvent’, on arrive et on entend qu’il y a des incendies. Ce n’est pas un phénomène rare, c’est un phénomène qui se répète depuis que je suis enfant. Avec les mêmes constats aussi, c’est qu’il n’y a pas assez d’avions spécialisés, pas assez de pompiers, pas assez de travail en amont qui est fait. Ici, il faut reconnaitre que l’ampleur des incendies est vraiment particulière, beaucoup plus importante. On ne peut pas laisser ça à l’abandon et si on laisse faire uniquement les autorités compétentes, on ne s’en sort pas et donc, il y a cette réaction. »
Bénévolat, réaction, débrouille… À l’image de Marios Hatzimihalis, professeur d’informatique, qui a élaboré seul une application pour recenser les évacués.
« J’ai mis au point la première mouture de l’application vendredi soir juste pour notre centre d’hébergement d’urgence à nous, explique-t-il. Mais le concept a plu aux autorités, donc elles l’ont adopté et diffusé auprès de l’ensemble des abris pour les évacués. » À Rhodes, bénévolat et système D sont aussi une réponse aux incendies.
À écouter aussiSur l’île de Rhodes, une école transformée en centre d’hébergement d’urgence
Chez les parents haïtiens immigrés à New York de Danick Maxan, on regarde les Jeux olympiques religieusement, en famille, depuis que le trentenaire est bébé, tous regroupés autour de la télévision. Aucune édition n’a jamais été manquée. Danick est tellement fan qu’il n’a pas hésité à dire oui à la proposition de sa belle-mère : un voyage avec elle à Paris aux JO de 2024... plutôt qu’en amoureux avec sa femme ! « C’est vraiment l’occasion d’une vie ! J’adore les expériences particulières. Être à Paris pour assister aux Jeux et être dans cette atmosphère, c’est […]
Post comments (0)