Ce qui frappe en arrivant à Syntagma, la place centrale d’Athènes, à l’occasion d’une manifestation contre les nouvelles cartes d’identité biométriques, c’est l’atmosphère de meeting électoral qui se dégage. Ce rassemblement, notamment encouragé sur les réseaux sociaux par certains représentants de la puissante Église orthodoxe, a en partie des allures de rallye identitaire.
La présence de quelques très jeunes gens tout en noir, qui se revendiquent du parti néonazi désormais interdit Aube dorée, surprend à peine, au milieu des drapeaux grecs, des signes religieux et des harangues véhémentes.
« À l’avenir, cette petite carte contrôlera ce que je fais »
Alexandros Ploudianissis, lui, est en tout cas très méfiant face à l’usage des données biométriques. « Ce ne sont pas des papiers d’identité, ce sont des dossiers politiques électroniques ! À l’avenir, cette petite carte contrôlera ce que je fais, où je serai autorisé ou non à aller, si je suis éligible pour entrer ou non à l’hôpital public, à l’école, au commissariat de police, partout. »
Souvent mal informés sur la dimension européenne de ces cartes, les manifestants versent souvent dans le complotisme pour exprimer leur crainte de fond : le mauvais emploi de leurs données personnelles.
La prochaine mise en circulation de ces papiers s’inscrit dans le cadre plus large d’une réglementation européenne sur « le renforcement de la sécurité », adoptée en 2019.
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