Les pourparlers de ce samedi n’ont pas permis d’avancées notoires, mais ils s’inscrivent dans une dynamique d’intense activité diplomatique, rapporte notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté.
Nikol Pachinian et Ilham Aliev ne se sont rencontrés pas moins de trois fois ces deux derniers mois, et Bruxelles parle d’une nouvelle rencontre après l’été.
Selon un diplomate européen impliqué dans le dossier, les deux dirigeants s’écoutent et se parlent avec respect et se sont rapprochés sur la plupart des questions.
Ils seraient d’accord sur l’essentiel, notamment depuis que Nikol Pachinian a déclaré en mai que son pays reconnaît le Haut-Karabakh comme faisant partie de l’Azerbaïdjan.
Plusieurs points de tensions
Le principal point d’achoppement est la création d’un mécanisme de protection des droits et de la sécurité des 120000 Arméniens du Karabakh. Mais, des options seraient désormais discutées à ce sujet.
Même chose à propos de l’ouverture des voies de communication, prévue par l’accord de cessez-le-feu de novembre 2020. Il faut faire vite, dit-on à Bruxelles, la situation devient intenable sur le terrain où la population du Karabakh souffre de plus en plus du blocus imposé par Bakou depuis décembre dernier.
Ces discussions se font sous l’égide du président du Conseil européen Charles Michel, au grand dam de la Russie qui avait négocié la paix pour mettre un terme à la « seconde guerre du Karabakh » et déployé dès la fin 2020 une force d’interposition de près de 2 000 hommes. Embourbée en Ukraine, la Russie ne parvient plus à assurer son rôle de gendarme dans le Caucase du Sud.
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