Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
Cheveux violets et drapeau arc-en-ciel autour de la taille, Karina, 20 ans, est ravie de défiler dans Budapest. Cette étudiante en graphisme est venue de province avec des amis. « Ici, je me sens libre ! Chez moi, je n’ose pas trop montrer qui je suis, j’ai peur de ne pas être acceptée, ou d’être agressée…Ça arrive souvent en Hongrie », raconte la jeune femme.
Première Marche des fiertés pour Antal, un ouvrier de l’est de la Hongrie. Il a acheté un parapluie arc-en-ciel, ça le protège du soleil torride, et puis ça fera un souvenir à rapporter à sa femme. Antal est venu par solidarité avec un couple d’amis homosexuels.
« Je suis là pour soutenir mes copains ! Dans mon entourage, les gens ne sont pas très tolérants… Moi, j’essaie de l’être. Mais, la majorité a des préjugés », témoigne-t-il.
Lois discriminatoires
Des préjugés attisés par Viktor Orban, qui a fait voter plusieurs lois discriminatoires envers les LGBT. Ce qui révolte Marti, cheveux orange et boucles d’oreilles roses. « Ils ont d’abord fait campagne contre les migrants, en 2016. Et maintenant, l’ennemi, c’est nous : les homosexuels ! »
Le parti au pouvoir vient de modifier une loi qui cible les femmes transgenres. Elles n’auront pas les mêmes droits à la retraite que les autres.
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