Avec notre correspondante à Berlin, Blandine Milcent
Un prix de 6 euros au lieu de 3,19 euros : le paquet de saucisses coûtait pratiquement deux fois plus cher cette semaine chez Penny. Car les clients ont bien payé à la caisse pour neuf produits de consommation courante (saucisses, escalopes, fromage, ou yaourt) tous les coûts générés par ces produits, y compris donc sur l’environnement et la santé publique. Cela a été calculé par un institut spécialisé. Objectif : sensibiliser la clientèle à ce que coûte vraiment ce qu’elle consomme.
Retraitée berlinoise, Ingrid n’est pas convaincue : « Ils en profitent pour augmenter les prix. Mais moi, je me faufile d’un rayon à l’autre pour voir ce que ça coûte. Je suis retraitée, il faut que je fasse attention à mon argent ».
Et c’est justement ce qui scandalise Stephan, qui vient de sortir du même magasin : « C’est une pure opération de promotion : Penny cherche à se présenter comme une entreprise consciente des enjeux écologiques. Mais beaucoup de ses clients sont des gens modestes. C’est tout simplement du cynisme. D’augmenter les prix, comme si les gens les plus pauvres de la société étaient les responsables du changement climatique. Alors qu’en fait, c’est l’inverse : avec leur politique de prix, les responsables, ce sont les grandes entreprises comme Penny ».
La communication est même très mal passée dans certains magasins : des clients qui n’avaient pas fait attention aux étiquettes se sont ensuite plaint bruyamment en passant à la caisse.
Lire la suite Il a parfois eu des moments de doute, voire de découragement, mais Ben Ahmar Koné n'a pas reculé. Ce n'était pas évident, car son départ d'Ukraine, il y a un an et demi, avait été un véritable traumatisme.Avec d'autres étudiants africains, il était parti quelques jours après le début des bombardements russes. « C'était très difficile et pénible, se souvient-il. Nous avons d'abord pris un taxi et après […]
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