
Londres et Madrid, de nouveau aux prises avec les tensions indépendantistes. L’heure du grand soir est passée. Et les tiraillements se font dans la cadre de la légalité de l’État. Mais la colère est bien là. Entre l’Angleterre et l’Écosse tout d’abord. La Cour suprême de Londres a tranché à la fin du mois dernier (novembre 2022). Il n’est pas question d’autoriser le Parlement écossais d’Edimbourg, Holyrood, à organiser un référendum, même consultatif, sur l’indépendance. Ce n’est pas dans le champ de ses compétences.
Seul, le gouvernement central peut en décider. Du côté du Scottish National Party, le SNP qui dirige le gouvernement régional et parmi les militants, c’est une immense déception. La frustration s’est muée en manifestation. C’est un reportage de Marie Billon.
Le camp indépendantiste catalan déchiré
Et en Catalogne, l’heure n’est pas non plus à l’apaisement. La politique de la main tendue par Madrid se poursuit pourtant. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis la déclaration unilatérale d’indépendance jugée illégale en 2017. En 2021, 9 leaders indépendantistes emprisonnée ont été grâciés. Et aujourd’hui, le gouvernement espagnol veut supprimer du Code pénal le crime de sédition qui a permis la condamnation de ces mêmes leaders. Mais le geste divise le camp indépendantiste, la droite la plus radicale y voit une machination, d’autres se demandent quelle sera la conséquence de cette réforme sur le sort de l’ancien leader Carles Puigdemont en exil en Belgique. Les plus en colère ont défilé, la semaine dernière, à Barcelone. C’est le reportage d’Elise Gazengel.
Bruxelles et les indépendantismes
Et quel regard portent les institutions européennes sur ces combats indépendantistes. Avec une certaine ambivalence, nous dit Amandine Crespy, professeure en Science politique à l’Institut d’études européennes et au Cevipol. D’un côté, Bruxelles a voulu favoriser les régions par les biais de financement sur la réduction des inégalités dans l’Union ; de l’autre, elle ne peut que respecter l’intégrité territoriale des États. C’est ce qu’elle a expliqué à notre correspondante Laure Broulard.
L’oeil européen de Franceline Beretti
Et qu’en est-il des indépendantismes flamands, ou de celui de l’Italie du Nord ? Dissous dans l’opportunisme politique. C’est le constat de Franceline Beretti dans son œil européen cette semaine.
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