Les gardes-frontière polonais ont demandé au ministère de la Défense d’envoyer 1 000 soldats supplémentaires, a affirmé lundi le ministère de l’Intérieur alors que ces dernières semaines, les soldats du groupe paramilitaire russe Wagner réfugiés en Biélorussie ont mené des exercices militaires près de la frontière avec la Pologne, pays membre de l’Otan.
Varsovie a accusé lundi Minsk et Moscou d’orchestrer une nouvelle grande vague de migration en vue de déstabiliser la frontière polonaise, limite orientale de l’Union européenne. «Il s’agit d’une opération organisée par les services spéciaux russes et biélorusses, de plus en plus intense», a déclaré à la presse le vice-ministre polonais de l’Intérieur Maciej Wasik.
Les services biélorusses se sont transformés en «un groupe criminel ordinaire qui organise la migration illégale», a déclaré pour sa part le commandant en chef des gardes-frontières polonais, le général Tomasz Praga. «Bien sûr, ils en tirent d’énormes profits», a-t-il souligné à la presse. Selon lui, 19 000 migrants ont tenté d’entrer en Pologne depuis le début de l’année, contre 16 000 en 2022. «Le record» a été battu en juillet, avec plus de 4 000 personnes qui ont essayé de passer la frontière, a-t-il précisé.
Une situation moins «chaotique» qu’il y a deux ans
C’est pour faire face à la situation qu’un millier de soldats supplémentaires ont été envoyés dans la zone frontalière. Néanmoins, selon Maciej Wasik, la situation à la frontière «n’est plus aussi chaotique aujourd’hui qu’il y a deux ans» où les tentatives de passages avaient lieu «sans la participation des gardes-frontières» biélorusses.
À partir de l’été 2021, des milliers de migrants et de réfugiés, principalement originaires du Moyen-Orient, ont traversé ou tenté de traverser la frontière polonaise. L’Occident a accusé le régime de Minsk d’orchestrer cet afflux avec son allié russe dans le cadre d’une attaque «hybride», ce que Minsk dément.
En réponse, la Pologne a fermé pendant neuf mois l’accès à la frontière aux non-résidents, y compris aux travailleurs humanitaires et aux médias. Elle y a dépêché des milliers de soldats et de policiers et a construit une barrière métallique équipée d’installations électroniques et a approuvé une loi autorisant les refoulements des migrants, une pratique condamnée par des organisations et la justice internationales.
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