La Commission électorale centrale de Russie affirme que le parti Russie unie du président Poutine arrivait en tête de ces élections régionales dans les quatre territoires annexés en Ukraine. Il y aurait glané plus de 70 % des suffrages lors de ces élections réparties sur trois jours, dans des territoires où les combats font toujours rage et où l’armée ukrainienne a lancé une contre-offensive.
La présidente de la Commission électorale, Ella Pamfilova, s’est félicitée d’élections qui se sont déroulées « de manière dynamique, avec peu de violations ». Avec ces élections et autres référendums dans les territoires occupés de l’est et du sud de l’Ukraine, Moscou tente de légitimer ses annexions.
Pour la spécialiste Marie Mendras, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris, ce scrutin dans les territoires annexés n’a d’autre intérêt, pour Vladimir Poutine, que de « conforter son récit totalement insensé et son délire de prétendre qu’il a rendu à la Russie des régions qui sont des provinces ukrainiennes depuis très longtemps ».
« Des farces dramatiques »
« Ça n’a absolument aucune importance stratégique dans la conduite de la guerre actuelle… (et) absolument aucun impact sur les autres provinces de la Fédération de Russie. Ça a simplement un effet de terreur politique en plus, exercé par les militaires et renseignements russes sur des populations civiles qui déjà subissent de terribles violences et insécurités depuis près de 19 mois », reprend la politologue au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et à Sciences Po.
Ces « faux scrutins » ne sont organisés que dans des zones contrôlées par le Kremlin. « Nous ne parlons donc que de farces dramatiques sous occupation, où on force les personnes à voter parce qu’elles ont été occupées. (…) Ce n’est pas parce que la dictature russe a obligé une partie de ces adultes dans les territoires occupés à rendre leur carte d’identité ukrainienne, pour prendre un document d’identité russe, qu’ils sont devenus des citoyens ou des électeurs russes », insiste Marie Mendras.
Les Russes ont eux aussi voté lors de ces élections sans suspense, dans un contexte d’opposition muselée, où les voix critiques du conflit ukrainien sont réprimées sans ménagement. Des milliers de personnes ont été condamnées, depuis un an et demi, à des peines parfois lourdes pour avoir protesté contre l’offensive en Ukraine. Aucune réelle opposition n’est représentée dans ce scrutin qui intervient à quelques mois d’une l’élection présidentielle prévue début 2024 et qui pourrait conforter Vladimir Poutine au pouvoir jusqu’en 2030.
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