Le Royaume-Uni met le cap sur la rigueur. Jeremy Hunt, le ministre des Finances, présente ce jeudi matin un budget d’austérité pour redresser une économie fort mal en point. Même la City est en difficulté : Londres vient de perdre sa couronne de première place financière européenne.
Et c’est Paris qui récupère le titre. Depuis ce lundi la taille de la bourse française, en termes de capitalisation, dépasse maintenant d’une courte tête celle de cette rivale longtemps perçue comme indétrônable. L’écart n’est que d’une dizaine de milliards de dollars, mais il est remarquable car au moment du Brexit, la supériorité de Londres était écrasante. L’écart entre les deux se montait alors à 1500 milliards de dollars, en faveur de la City. Depuis 2016, année du référendum, il y a donc bien eu un double mouvement : Paris a d’une part grossi, et d’autre part Londres a bel et bien rétréci.
Le Brexit est la principale cause de ce déclin de la bourse britannique ?
C’est une évidence, tant ses atouts naturels faisaient d’elle une première place boursière en Europe qu’on pensait inexpugnable. La langue anglaise qui est la langue des affaires, les liens avec Wall Street, la règlementation très favorable, tous ces avantages n’ont plus beaucoup compté face à son nouvel handicap : la rupture des liens avec le continent. Beaucoup de sociétés présentes dans l’Union européenne ont préféré aller voir ailleurs. En zone euro. À Paris ou Amsterdam, ou encore Dublin, cela a été le choix de la compagnie Ryan Air. Les Brexiters disaient vouloir transformer la City en nouveau Singapour sur la Tamise, un îlot ultra libéral capable d’attirer les investisseurs du monde entier, y compris d’Asie. Mais ce projet est aujourd’hui remisé sur l’étagère des fausses promesses de campagne électorale.
La bourse britannique comme l’économie britannique paie très chère le choix du Brexit.
Michael Saunders, ancien économiste de la Banque d’Angleterre estime que le dommage causé par le Brexit est lourd et durable. Si le gouvernement est acculé à l’austérité, c’est à cause de cette décision de sortir de l’Union européenne, a-t-il déclaré à nos confrères de Bloomberg. Les Tories sont arrivés au pouvoir il y a douze ans avec la mission de relever l’économie laminée par la crise financière de 2008. En 2010, David Cameron impose aux ménages britanniques une sévère cure d’austérité. Qu’ils ont avalé sans broncher.
Mais douze ans plus tard la pilule est beaucoup plus amère
L’inflation à 10% a rogné le pouvoir d’achat acquis au prix d’un travail acharné. Certains ont dû renoncer à leur emploi faute de soins car le service public de la santé n’arrive plus à faire face à sa mission. Les Britanniques, déjà exsangues, doivent pourtant se préparer à de nouveaux efforts douloureux. Leur pouvoir d’achat sera encore plus comprimé par les hausses des impôts et la baisse des dépenses publiques que Jeremy Hunt s’apprête à annoncer. Pris en étau entre la récession et l’inflation, la difficulté pour lui est d’effectuer un dosage subtil empêchant l’un sans entretenir l’autre. Le tout en gardant la confiance des marchés. Si le plan n’est pas crédible, le marché obligataire va paniquer, comme il l’a fait après l’annonce du mini-budget de Lizz Truss. Il a fallu une intervention urgente de la Banque d’Angleterre pour éviter le crack. Un scénario que doit à tout prix éviter le nouveau gouvernement de Rishi Sunak. Pour sa crédibilité politique. Et pour le salut des comptes publics.
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