Chez les parents haïtiens immigrés à New York de Danick Maxan, on regarde les Jeux olympiques religieusement, en famille, depuis que le trentenaire est bébé, tous regroupés autour de la télévision. Aucune édition n’a jamais été manquée. Danick est tellement fan qu’il n’a pas hésité à dire oui à la proposition de sa belle-mère : un voyage avec elle à Paris aux JO de 2024… plutôt qu’en amoureux avec sa femme ! « C’est vraiment l’occasion d’une vie ! J’adore les expériences particulières. Être à Paris pour assister aux Jeux et être dans cette atmosphère, c’est ce que je veux faire ! J’ai grandi en regardant les Jeux, et de pouvoir potentiellement les voir à Paris, c’est une bonne raison d’y aller ! »
Fan du nageur Michael Phelps, ou du basketteur Michael Jordan, Danick, qui est hygiéniste dentaire, a dû se limiter à quatre billets à cause du budget. Et il n’a pas fait le difficile : « On s’est mis d’accord pour prendre des tickets pour voir le basketball féminin, la boxe, ce qui va être amusant. Et la natation aussi, il me semble… Oui, la natation ! Et je crois aussi, le football ? Ça doit être du foot… Car je ne pense pas avoir déjà vu du football américain aux Jeux olympiques. On verra bien ! »
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Pour les billets, les mêmes contraintes qu’en France
L’organisation parisienne des JO a ciblé les Américains sur les réseaux sociaux pour leur donner envie de venir, en multipliant les publicités en ligne. Danick n’a pas eu besoin de passer par une agence pour la logistique : lui et ses partenaires de voyage ont décidé de se débrouiller seuls – pas toujours évident -, mais ils ont réussi à comprendre le concept de l’accès aux billets par la loterie, et heureusement, les applications internationales ont facilité un peu les choses : « Une fois que les tickets ont été disponibles, ce qui était tard dans la matinée, ma belle-mère nous a demandé de les prendre tout de suite. Ça a été très rapide et les tickets étaient chers. Dans un deuxième temps, il fallait aussi trouver un logement. Ma belle-mère nous a aussi aidés pour cela, Dieu merci ! Elle nous a trouvé un Airbnb un petit peu en retrait de la ville. À une heure de Paris oui, mais une heure, ce n’est pas un souci. Si je sais que c’est pour aller voir les Jeux olympiques alors, il n’y a pas de soucis, je veux bien faire le trajet ! »
C’est de Draveil, juste au sud d’Orly, que le petit groupe rayonnera donc. Danick Maxan se pince encore d’avoir réussi à tout préparer à un an du coup d’envoi. Mais il l’admet : s’il est très excité, il a encore du mal à réaliser. Et il sait que l’émotion l’envahira, surtout lorsqu’il sera enfin assis dans un des stades et que sa famille tentera de l’apercevoir sur le petit écran… depuis Brooklyn !
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