L’invitation des ambassadeurs russe, biélorusse et iranien à la cérémonie des Nobel fait polémique

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Avec notre correspondante à Stockholm, Carlotta Morteo

« Le monde est de plus en plus divisé, et les espaces de dialogue se restreignent », a dit en substance le directeur exécutif de la Fondation Nobel pour justifier sa main tendue. Même son de cloche du côté du comité norvégien, qui décerne le Nobel de la paix. Son secrétaire a estimé qu’il était « plus inconfortable pour les représentants d’États autoritaires qui répriment leur peuple ou font la guerre d’être sur place pour entendre ces messages, que de ne pas être invités à la cérémonie ».

Voilà qui va surtout susciter « un sentiment accru d’impunité », a réagi le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, qui a appelé le comité Nobel à faire marche arrière, pour soutenir les efforts visant à isoler la Russie. Tout aussi indignée, la cheffe de file de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, a rappelé que le lauréat du prix Nobel de la paix de l’an dernier, l’avocat biélorusse Ales Bialiatski, est toujours détenu en prison par le régime du président Alexandre Loukachenko.

The values of Alfred Nobel should not be compromised. I call on the 🇸🇪 Nobel Foundation & the 🇳🇴 Nobel Committee not to invite representatives of Lukashenka's illegitimate regime to any events & to demand the immediate release of @NobelPrize laureate Ales Bialiatski from prison. pic.twitter.com/cmNAJSjXuN

— Sviatlana Tsikhanouskaya (@Tsihanouskaya) September 1, 2023

En Suède, le Premier ministre, Ulf Kristersson, s’est dit « très surpris ». « Je ne l’aurais pas fait si je devais m’occuper des invitations », a-t-il fait savoir. Mais il n’est pas allé jusqu’à dire s’il boycottera la remise des prix, comme l’ont d’ores et déjà annoncé les leaders du parti de gauche, des Verts, du centre et d’extrême droite.

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