Avec notre correspondante à Moscou, Anissa El Jabri
À peine réélu, Recep Tayyip Erdogan, pourtant chaleureusement soutenu pendant sa campagne par Vladimir Poutine, avait semblé lui tourner le dos. Au sommet de l’Otan à Vilnius début juillet notamment, avec son « oui » fracassant à l’entrée de la Suède, et juste avant ce feu vert de principe, avec l’annonce du rapatriement de plusieurs commandants du régiment Azov.
À peine réélu, Recep Tayyip Erdogan, pourtant chaleureusement soutenu pendant sa campagne par Vladimir Poutine, avait semblé lui tourner le dos. Au sommet de l’Otan à Vilnius début juillet notamment, avec son « oui » fracassant à l’entrée de la Suède, et juste avant ce feu vert de principe, avec l’annonce du rapatriement de plusieurs commandants du régiment Azov en Ukraine. Ce geste avait suscité la colère de la Russie : le porte-parole du Kremlin avait dénoncé « une violation directe des termes de l’accord ». Ces combattants, démonisés par la propagande russe, étaient censés rester sur le sol turc jusqu’à la fin du conflit.
Ces dernières semaines, la Turquie avait multiplié les gestes pour calmer le jeu. Plusieurs fois, la presse turque avait évoqué une visite de Vladimir Poutine en Turquie ; c’est finalement l’inverse qui se produit.
Le nouveau chef de la diplomatie turque était venu la semaine dernière tenter de baliser le terrain à Moscou, avec une rencontre avec son homologue Sergueï Lavrov, puis avec le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. Résultat, la liste des requêtes russes pour revenir dans l’accord sur les céréales est publique et extrêmement longue.
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