Cette semaine, dans Changer d’air, le journal de l’Environnement, Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a publié son dernier rapport jeudi 1er décembre sur la situation des financements pour la nature.
Si la situation n’est pas rose, le PNUE détaille également des solutions destinées à protéger les terres et les écosystèmes marins. Des solutions qui pourraient plaire à la Côte d’Ivoire, frappée par la déforestation.
« Nous devons doubler les investissements dans les solutions fondées sur la nature, si nous voulons à la fois protéger la biodiversité, limiter le réchauffement global à 1,5°C et restaurer les écosystèmes », explique Mirey Atallah, chargée des solutions nature au sein du PNUE.
Actuellement, les flux financiers s’élèvent à 154 milliards de dollars par an, alors que le chiffre requis est plutôt de l’ordre de 384 milliards.
De l’ombre et de l’agroforesterie
« On sait que le cacao et même le café sous ombrage, d’abord ont un rendement beaucoup plus élevé, ensuite, ont une résilience face aux infestations et autres maladies beaucoup plus importantes que les monocultures de cacaoyers ou de cacaotiers, parce qu’il y a une espèce de symbiose qui s’établit », explique Mirey Atallah.
En effet, le réchauffement climatique ne permet plus l’ombrage naturel, puisque la chaleur et les hauts degrés brûlent les cacaotiers et assèchent les feuilles.
« De la même manière, par exemple, tout ce qui est agriculture régénératrice permettrait, plutôt que d’effectuer un labourage très intense, de réduire au contraire le labour, on couvre les sols pendant la période de jachère avec de la végétation sèche qui permet en fait aux sols de se régénérer », rajoute-t-elle.
Quel gain pour la Côte d’Ivoire ?
Selon le PNUE, les bénéfices des solutions fondées sur la nature sont également pécuniaires. La Côte d’Ivoire pourrait économiser près de 800 millions d’euros, et pour les mettre en place, ce ne serait pas difficile.
« Une des mesures, c’est par exemple une réorientation des recettes fiscales ou bien d’utiliser la fiscalité comme un moyen de pression pour encourager ou décourager certaines pratiques », déclare Mirey Atallah. « Il faudra une fiscalité forte pour les producteurs de cacao qui continuent de produire en suivant des modèles qui ne sont pas durables » déclare-t-elle, ajoutant que le Conseil du Café-Cacao pourrait jouer un rôle de veille. « Il ne s’agit pas toujours d’être dans un rapport de force avec la nature, mais plutôt de vivre en harmonie avec elle », selon elle.
La Grande Barrière de Corail: un exemple emblématique
Restaurer notre rapport à la nature, c’est un peu ce que l’Australie est priée de faire avec la Grande Barrière de Corail. Déjà menacée en 2021, la Grande Barrière de Corail, pourrait être classée parmi les sites en péril du patrimoine mondial, si Sydney ne prend pas des mesures concrètes pour préserver ce lieu emblématique.
L’avertissement vient de l’Unesco et de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Dans un rapport publié lundi, les deux organisations alertent sur la dégradation de la Grande Barrière de Corail, en raison du réchauffement climatique et des diverses pollutions liées à l’agriculture et à la pêche. Si le rapport reconnait que des efforts ont été faits, force est de constater que ce n’est pas suffisant.
Un tsunami sous-marin observé en Antarctique
C’est un phénomène rare qu’ont observé les marins du navire de recherche James Clark Ross. Le navire naviguait au large de la péninsule Antarctique, quand un morceau de 80 000 mètres carrés du glacier William s’est détaché devant l’équipage. Observation d’autant plus exceptionnelle que, par chance, un satellite passait au-dessus au même moment. Il a pu tout voir lui aussi. Et l’analyse de l’événement a pu mettre en évidence la formation d’un tsunami, après l’effondrement, non pas à la surface, mais un tsunami sous-marin : un phénomène très peu étudié, mais qui pourrait s’avérer essentiel dans la fonte des glaciers.
Un tsunami sous-marin observé en Antarctique
"Breaking" news:
a team aboard the @BAS_News RRS James Clark Ross research ship🚢 was taking ocean measurements off the Antarctic Peninsula in January 2020 when the front of the William Glacier disintegrated before their very eyes.
— ESA EarthObservation (@ESA_EO) November 29, 2022
« Le jardin de Némo » : une révolution pour le monde agricole !
C’est une histoire qui sort de l’eau. Celle d’une ferme sous-marine dans le nord de l’Italie, près de Gênes. Elle s’appelle le « jardin de Nemo », un clin d’œil au célèbre poisson de Disney. Le projet veut révolutionner le domaine de l’agriculture. Cette ferme atypique utilise un système d’hydroponie, qui permet de faire pousser, hors sol, les plantes, les fleurs, les fruits et les légumes. Le tout, sans terre, aucune dégradation de l’environnement n’est à craindre : voilà donc une solution fondée sur la nature !
Et elle séduit le PNUE. « C’est la première fois que j’entends parler de ça » avoue Mirey Atallah. « Jusqu’ici, les fermes ou les forêts sous-marines étaient principalement basées autour de la culture d’algue en écosystème marin, donc ça peut être très intéressant ! »
Quid du fonctionnement ?
Les plantes poussent dans des serres sous-marines, constituées de dômes en plastique, à plus de six mètres de profondeur. L’idée est aussi appétissante que fascinante. D’après le co-fondateur du jardin, le basilic produit en profondeur serait meilleur que le basilic classique. Il ne reste plus qu’à déguster.
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