Le Parlement suédois a très largement adopté un changement constitutionnel qui durcit les peines pour « espionnage » par 270 voix pour, 37 contre. Une modification censée, entre autre, renforcer la lutte contre le terrorisme. Un point que la Suède met en avant dans ses discussions avec la Turquie, en vue d’adhérer à l’Otan. Mais selon les syndicats de journalistes suédois, cet amendement est très dangereux pour la liberté d’informer.
Lire la suite
Avec notre correspondante à Stockholm, Carlotta Morteo
C’est un changement constitutionnel passé comme une lettre à la poste. Mais selon Erik Halkjaer, président de Reporters sans frontières en Suède (RSF), citoyens et élus n’en mesurent pas la portée.
« Les parlementaires disent que l’amendement est fait pour sécuriser les collaborations de la Suède avec d’autres pays, ses relations au sein de l’Otan, de l’Union européenne ou de l’ONU. En réalité, ils ne connaissent pas le contenu de l’amendement. Il y a un alinéa qui dit que si une personne a des informations secrètes ou sensibles pouvant nuire à ces collaborations, elles ne doivent pas être divulguées. »
► À lire aussi : Otan: le vote suédois conditionnant le soutien de la Turquie passe au Parlement
La crainte d’une auto-censure
Lanceurs d’alerte ou journalistes risqueraient quatre ans de prison. La crainte est l’auto-censure, mais aussi les pressions étrangères qui pourraient désormais s’exercer sur la Suède.
« Imaginons par exemple que des armes suédoises soient utilisées par la Turquie pour tuer des civils en Syrie. Si un observateur de l’ONU suédois, ou tout autre témoin, fait publier cette information en Suède, ça peut mettre en péril la relation du gouvernement suédois avec la Turquie, puisque, juste à cause de cet article, Erdogan pourrait refuser l’entrée du pays dans l’Otan. Donc un média suédois ne prendra pas le risque de publier une information sensible qui concerne sa politique intérieure [de la Turquie, NDLR]. »
En vue de rassurer la presse, une clause a été ajoutée précisant que la divulgation n’est pas un crime si elle est « justifiée ». Un phrasé bien trop flou selon certains juristes.
En RDC, de nombreux ménages utilisent encore le charbon de bois, appelé makala, pour se chauffer et faire la cuisine. C’est le cas notamment à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, qui se trouve au cœur des forêts du bassin du Congo. Ces forêts sont considérées aujourd’hui comme un acteur majeur de la lutte contre le changement climatique, sauf qu’elles sont menacées par la déforestation, notamment du fait de […]
Post comments (0)