Aux Pays-Bas, un tribunal a donné raison à des squatteurs qui se sont installés dans un immeuble du centre d’Amsterdam. Un combat gagné en raison des sanctions actuellement en cours contre la Russie ou ses ressortissants, car le bâtiment appartient au très riche Arkadi Voloj, le cofondateur de Yandex, le « Google russe » . Sur le papier, c’était pourtant le pot de terre contre le pot de fer.
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Avec notre correspondant à Bruxelles, Jean-Jacques Héry
D’un côté, une bande de squatteurs qui investit un luxueux immeuble de cinq étages – actuellement inoccupé et en rénovation – en plein cœur du centre historique d’Amsterdam. De l’autre, le propriétaire des lieux, Arkadi Voloj, oligarque russe qui a demandé leur expulsion et lancé une action en justice. Sauf que ce personnage a été sanctionné par l’Union européenne, qui estime qu’il « soutenait matériellement ou financièrement » Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine.
Et c’est cela qui a tout changé pour le tribunal, selon l’une des avocates des squatteurs, Heleen over de Linden : « Sans les sanctions, il est sûr à 100% que les squatteurs auraient été poussés dehors. Mais la portée des sanctions est large, elle inclut le gel des avoirs mais aussi les bâtiments et leur rénovation. C’est ce qui est en jeu dans le cas dont nous parlons. La rénovation permettrait ensuite de vendre le bâtiment ou de le louer, or tout ce qui est susceptible de rendre le propriétaire sanctionné plus riche est interdit ».
Banderoles anti-capitalistes et anti-guerre
Et c’est ainsi que les squatteurs ont été autorisés à rester, au nom du droit au logement, et ce alors même que le squat est un crime depuis 2010 aux pays-Bas.
Il y aura certes un procès en appel, mais l’avocate se dit très confiante. Sur place aujourd’hui, des banderoles anti-guerre et anti-capitalistes sont visibles depuis l’extérieur du bâtiment.
Daniele Obono, député La France insoumise-Nupes de Paris, est ce lundi 28 novembre, l’invitée du matin de RFI. Politique française, situation à Mayotte, immigration, affaire Adrien Qatennens, reintégration des soignants… Elle répond aux questions de Frédéric Rivière. Источник
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