Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Mark Rutte est déjà démissionnaire depuis vendredi, mais il annonce désormais que son départ sera complet et définitif. Et à tous les niveaux. Non seulement il ne veut pas redevenir Premier ministre – cela aurait été la cinquième fois depuis 2010 –, mais en outre, il ne veut même pas être tête de liste pour le VVD (Volkspartij voor Vrijheid en Democratie), le parti libéral qu’il dirige depuis dix-sept ans.
Les élections législatives anticipées devraient avoir lieu en novembre. C’est la date envisagée par la commission électorale depuis la démission de son gouvernement vendredi pour cause de tensions internes sur les questions migratoires.
Jusqu’ici, on pensait aux Pays-Bas que cette démission était une stratégie destinée à créer une nouvelle coalition avec le BBB (Boer Burger Beweging), le mouvement agriculteur citoyen, la nouvelle force politique batave.
Pour couronner le tout, Mark Rutte annonce qu’il ne postulera même pas une fonction internationale alors qu’on lui prêtait l’intention de succéder au secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.
À lire aussiPays-Bas: l’avenir politique incertain de Mark Rutte après la chute du gouvernement
Mark Rutte devrait, en théorie, rester aux affaires courantes jusqu’à la constitution de la prochaine coalition gouvernementale, ce qui peut durer plusieurs mois. Mais la motion de censure déposée au Parlement veut le forcer à quitter immédiatement son bureau de La Haye.
Dans ces négociations qui se tiendront pendant deux jours à Vilnius en Lituanie, il y a un interlocuteur qui est particulièrement courtisé. C’est le président turc Recep Tayyip Erdogan. La Turquie un allié incontournable, mais aussi un allié difficile. Ses actions, ses prises de positions et ses dernières surenchères ont souvent mis mal à l’aise les autres membres de l’Otan, ces dernières années. Les explications à Istanbul d’Anne Andlauer.L'énergie combative […]
Post comments (0)