Invité de Ma France ce vendredi Jean-Luc Mélenchon a affiché sa solidarité avec les grévistes toujours mobilisés dans les raffineries.

Alors que la grève se poursuit dans la moitié des raffineries du pays à l’initiative de la CGT, et à la veille d’une marche contre « la vie chère » et le gouvernement organisée par la gauche, des associations et des syndicalistes, Jean-Luc Mélenchon a affiché son soutien aux grévistes sur France Bleu ce vendredi. « Qui nous embarque dans la pénurie ? Total qui ne veut rien partager », a commenté le leader La France insoumise (LFI), invité de Ma France.
« Ce qui compte c’est l’adhésion des salariés de l’entreprise » a répondu Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur la volonté de la CGT de poursuivre le mouvement alors que la CFDT et la CFE-CGC, majoritaires, ont annoncé avoir signé l’accord sur les salaires négocié avec la direction de TotalEnergies à la mi-journée. « J’ai l’impression que la grève est bien suivie et qu’elle est démocratiquement organisée. Donc, voilà, comme beaucoup de gens, je me sens solidaire, nonobstant les difficultés que nous pouvons rencontrer. »
Sur la hausse des prix des carburants, Jean-Luc Mélenchon a pointé « l’effet spéculatif » provoqué par les pays producteurs de pétrole : « Lorsque Monsieur Macron était président de l’Union européenne, l’UE aurait pu fixer un prix plancher (…) Ils ne l’ont pas fait, ils ont laissé aller, donc nous avons cette explosion des prix ».
Et de poursuivre : « Les grévistes de la centrale ne prennent personne en captivité et ce n’est pas eux qui bloquent le pays. Ils bloquent l’entreprise. C’était au gouvernement de savoir que le blocage de l’entreprise allait donner le blocage du pays et donc d’intervenir à temps pour obliger Total à payer. »
« Motif légitime d’absence au travail »
Alors que de nombreux automobilistes témoignent de leurs difficultés à travailler, une station-service sur trois manquant toujours d’au moins un carburant ce vendredi, le leader de LFI renvoie la majorité parlementaire à ses responsabilités : « L’un des députés Insoumis, Hadrien Clouet, a déposé un amendement concernant les absences au travail dues à l’impossibilité de s’approvisionner en carburant, pour que cela devienne un motif légitime d’absence. (…) L’amendement est déposé. Il peut donc être voté à tout moment au Parlement et nous verrons bien, à ce moment là, ce que valent les hypocrites qui ne cessent d’essayer de dresser le peuple contre les salariés. »
« Je pense que c’est là le sujet qui, à mon avis, est intéressant » a-t-il souligné, « c’est qu’il y a une sorte de convergence qui peut s’opérer entre, d’une part, l’action des salariés qui, évidemment, se déroule dans l’entreprise à l’appel des syndicats dont c’est la responsabilité. Et puis, ce que nous appelons le peuple, c’est à dire pas seulement les salariés, mais aussi les retraités, les étudiants, les lycéens, les précaires, les chômeurs, 6 millions de personnes, de chômeurs et qui, eux aussi, veulent et doivent participer à l’action. C’est la raison pour laquelle il y a cette marche dimanche. »
Post comments (0)