Le président sortant du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a remporté nettement la présidentielle anticipée du dimanche 20 novembre dans le plus grand pays d’Asie centrale, selon des résultats préliminaires communiqués ce 21 novembre.
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Le président sortant du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, un homme de 69 ans arrivé au pouvoir en 2019 a obtenu 81,31% des voix, d’après les premières informations données lundi par la Commission électorale, tandis que la participation s’est élevée à 69,44%. Comme attendu, ses cinq opposants ont fait de la figuration, aucun d’entre eux ne dépassant les 3,42%. Au total, 69,43% des 12 millions d’électeurs de cette ex-république soviétique ont voté, selon les premières estimations de la Commission électorale.
Le dauphin de M. Tokaïev n’est autre que le vote « contre tous », crédité de 5,2% des voix d’après ce sondage, tandis qu’aucun autre candidat ne dépasse les 3,33%. Le président russe Vladimir Poutine a salué la victoire de son homologue, allié traditionnel de Moscou, mais qui a pris certaines distances depuis l’invasion de l’Ukraine.
Riche en ressources naturelles et située au carrefour d’importantes routes commerciales, le Kazakhstan a plongé dans le chaos en janvier lorsque des manifestations contre la vie chère ont dégénéré en émeutes, avant d’être brutalement réprimées. Bilan : 238 morts.
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Le pays reste traumatisé par cette crise et, signe que les tensions persistent, les autorités ont annoncé jeudi avoir arrêté sept partisans d’un opposant en exil, accusés de fomenter un « coup d’État ».
Consolider son pouvoir
Ce scrutin anticipé était pour M. Tokaïev un moyen de consolider son pouvoir. Ce diplomate de formation s’est mué cette année en dirigeant implacable, faisant tirer sur les émeutiers en janvier, arrêtant des proches de son prédécesseur et mentor Noursoultan Nazarbaïev, puis tenant tête au président russe Vladimir Poutine.
Arrivé au pouvoir en 2019 après la démission surprise de l’omnipotent Nazarbaïev, M. Tokaïev a officiellement entrepris de couper le cordon à la faveur de la crise de janvier, après avoir longtemps été considéré comme l’homme de main de son prédécesseur.
Cette élection s’inscrit dans la longue tradition des scrutins joués d’avance au Kazakhstan, à l’image des précédentes présidentielles : 71% des voix pour M. Tokaïev en 2019 et 98% en 2015 pour M. Nazarbaïev.
Malgré les affiches appelant les électeurs à « faire leur choix » pour les sept prochaines années, les cinq opposants de M. Tokaïev faisaient office de faire-valoir.
À Astana et Almaty, les deux plus grandes villes du pays, l’AFP a vu plusieurs votants se prendre en photo devant les bureaux de vote, nombre d’électeurs invoquant l’« obligation » de montrer lundi la photo à leur employeur.
Une quinzaine de personnes ont manifesté à Almaty pour réclamer des élections libres et ont toutes été arrêtées par la police, a constaté l’AFP.
Ce scrutin vise à tourner la page d’une année difficile, mais aussi à consacrer le règne du président Tokaïev, qui s’efforce depuis des mois de réduire l’influence du clan Nazarbaïev.
« Nouveau Kazakhstan »
« Le principal est qu’il n’y ait pas de monopole au pouvoir », a déclaré M. Tokaïev après avoir voté, alors que le Kazakhstan a été dirigé trois décennies durant par l’omnipotent Nazarbaïev.
Le président Tokaïev a fait campagne en portant son projet visant à créer un « Nouveau Kazakhstan », plus démocratique et moins inégalitaire. Mais les difficultés économiques persistent, tout comme les réflexes autoritaires.
Selon le Fonds monétaire international, les tensions sociales, à l’origine des manifestations de janvier au Kazakhstan, pourraient réapparaître en raison notamment des conséquences économiques mondiales de la guerre en Ukraine, alors que le Kazakhstan est très dépendant économiquement de la Russie.
Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, M. Tokaïev s’efforce de resserrer les liens avec la Chine, mais aussi avec l’Europe en contrepoids à l’influence russe.
Ces derniers mois, il a reçu la visite des chefs d’État russe, turc, chinois ainsi que de hauts responsables européens, et même du pape François.
Et les promesses d’ouverture démocratique et de réformes économiques trouvent un écho dans l’électorat.
Avant le scrutin, les observateurs électoraux internationaux de l’OSCE ont regretté que leurs recommandations « relatives aux libertés fondamentales et aux conditions d’éligibilité et d’inscription des candidats » soient « restées sans suite ».
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