Dans cette usine de Lubumbashi, on procède au recyclage de certains déchets miniers, notamment des huiles usées et du plastique. Une activité qui a tout juste deux ans, lancée par une société indienne, MES, fournisseur de solutions d’ingénierie aux compagnies minières. « On recycle tout le plastique, explique un employé de MES. On le fond et ça devient comme des granulés. Ensuite, on les vend à des gens qui font des chaises en plastique, des tables en plastique ou des seaux en plastique. »
La loi congolaise oblige les compagnies minières à disposer de leurs déchets de façon responsable. La plupart de ces déchets sont incinérés, enfuis ou stockés. Une contrainte et un coup supplémentaires pour les groupes miniers. MES y a vu non seulement un problème à régler, mais surtout une opportunité industrielle. « Je voyage beaucoup entre Kumbalesa et Kolwezi, je vais sur de nombreux sites miniers et je peux vous dire que ces sociétés ne s’intéressent pas au problème des déchets, affirme Manoj Kumar Nair, l’un des responsables du groupe. Elles sont là pour extraire du cuivre et du cobalt. Et personne ne se préoccupe du traitement responsable de ces déchets. »
La société Clean Congo est née de ce besoin. Aujourd’hui, elle recycle 450 tonnes de batteries chaque mois, 500 000 litres d’huiles usagées et 30 tonnes de polyéthylène de haute densité. « Nous ramassons les déchets non biodégradables et nous les transformons, assure Jayesh Mandlik, un de ses directeurs. Par exemple, la ferraille est fondue et utilisée pour faire des barres de métal utilisées dans la construction. On récupère du polyéthylène haute densité qui est réutilisé pour faire des tubes. On récupère aussi les huiles usagées des compagnies minières, on les retraite pour les convertir en carburant pour la combustion. »
L’année prochaine, le groupe compte se lancer dans le recyclage des bouteilles de plastique. À l’université de Lubumbashi, où l’on travaille sur la question du recyclage, on se félicite de cette initiative. Les déchets miniers se comptent en millions de tonnes. Une véritable préoccupation pour le pays. « Il n’y a pas que ces déchets qui sont des huiles, des batteries ou des pneus usagers qui restent une préoccupation, explique le professeur Jean-Marie Kanda, doyen de la faculté de polytechnique de l’université de Lubumbashi. Pneus sur lesquels il reste des pistes de réemploi pour faire des meubles, etc. Donc il y a une volonté de réellement gérer cette question qui préoccupe. »
L’université prévoit par ailleurs de lancer dès la rentrée prochaine une formation : un Master sur la fabrication des batteries électriques qui inclura la question du recyclage.
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