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MANDELIEU – année 80 – 90 – 2000
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Les services d’urgences pédiatriques sont saturés depuis fin octobre. C’est en partie dû à une épidémie de bronchiolite, cette infection respiratoire virale qui touche principalement les enfants de moins de 2 ans. Mais la véritable raison, c’est la crise profonde du système de santé. Le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé le 2 novembre une enveloppe « de l’ordre de 400 millions d’euros » d’aides aux services en tension. Mais cette mesure est loin d’être suffisante, selon le Collectif Pédiatrie.
Devant les urgences pédiatriques, une jeune mère avec sa petite fille fiévreuse et fatiguée. Cela fait 7 heures qu’elles attendent, et l’enfant n’est toujours pas prise en charge. « On doit patienter, c’est aussi simple que ça. Il y a un médecin pour plus d’une quarantaine de personnes dans une salle d’attente », constate-t-elle. « Puis, on nous le dit aussi clairement, il n’y a pas assez de place. Là, on m’a fait rentrer dans un service de pédiatrie pour rebasculer sur un médecin généraliste parce qu’il fallait désengorger la salle d’attente. »
Ce père de famille sort des urgences d’un pas pressé, son bébé a été soigné, mais après de longues heures d’attente. « On est resté avec lui pendant presque 9 heures dans la salle d’attente, ce qui est inadmissible pour moi », déplore-t-il.
Regard à la fois déterminé et inquiet, Caroline est infirmière aux urgences pédiatriques d’un grand hôpital de la région parisienne. Elle est formelle : un petit malade ne peut plus être soigné dignement.
« On est censé gérer l’urgence avec un risque vital à plus ou moins court terme pour l’enfant qui nous est amené », explique Caroline. « On est tous tellement submergés d’enfants [qui ont des cas] plus ou moins graves que cet enfant qui aurait été vu rapidement dans un contexte normal, avec un personnel suffisant, avec suffisamment de place pour voir tous les enfants, avec suffisamment de médecins pour les voir, il va se retrouver à attendre 5 à 6 heures assis par terre au milieu d’un couloir. On en est là », lâche-t-elle
► À écouter aussi : Crise de la pédiatrie: des services hospitaliers saturés
L’infirmière ose le dire, faute de moyens, il faut faire des choix : « C’est choisir entre deux enfants d’un mois, qui ont une bronchiolite, qui des deux aura droit à un scope qui nous permettra de surveiller ses constantes en continu, lequel va avoir droit à de l’oxygène en premier… », indique l’infirmière.
Depuis le début de l’épidémie, en Île-de-France, faute de lits d’hospitalisation, une quarantaine de nourrissons en détresse respiratoire ont été transférés dans des hôpitaux de province.
Véronique Hentgen est infectiologue-pédiatre à l’hôpital de Versailles. Elle explique qu’il y a le sort des petits malades de la bronchiolite, mais pas seulement. « Les malades “autres”, les malades chroniques, le diabète de l’enfant, des prises en charge de drépanocytose de l’enfant… On ne peut plus les hospitaliser sauf l’urgence vitale. Donc, on est obligé de trier – je sais que le gouvernement n’aime pas ce terme, mais c’est quand même celui qu’on utilise – nos malades pour savoir qui est le plus urgent et qui a le plus besoin d’un lit d’hospitalisation, pour décider qui on va mettre dans ce lit. »
La pédiatre lance un cri d’alarme : « L’hôpital public va se transformer en hospice si on ne fait pas une réforme structurelle immédiate. Pas dans trois mois, maintenant. »
Les professionnels de la pédiatrie se sentent complètement abandonnés.
Written by: admin
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