Une nouvelle salve de missiles s’est abattue sur plusieurs grandes villes ukrainiennes ce jeudi 17 novembre. Les frappes russes ont visé notamment Odessa, Kiev et Dnipro, dans le centre du pays. Les autorités ukrainiennes parlent d’un nouveau « déluge de feu », et comme c’est le cas depuis plusieurs semaines, ce sont notamment les infrastructures civiles qui ont été visées, selon Kiev.
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Parmi les cibles de ces nouvelles frappes, selon les autorités ukrainiennes, des sites de production gazière. Vladimir Poutine veut « priver des millions de personnes d’électricité et de chauffage », dénonce le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko. « Envoyez davantage de système de défense anti-missile pour éviter cette tragédie », ajoute le porte-parole en s’adressant aux pays alliés de l’Ukraine.
Il est vrai que le temps presse, car l’hiver approche. Les premières neiges sont tombées ce jeudi à Kiev notamment. La capitale ukrainienne s’attend, dans les prochains jours, à une baisse rapide des températures, jusqu’à -10°C, selon le gouverneur régional.
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L’opérateur électrique ukrainien Ukrernergo a déjà annoncé que la hausse brutale de la consommation d’énergie pour faire face à la baisse des températures avait compliqué encore davantage la situation, qui était déjà difficile pour le système électrique.
Dès lors, ce dernier va-t-il pouvoir tenir face à la baisse des températures ? Une chose est sûre : alors que sur le terrain les revers se multiplient pour l’armée russe, Moscou a décidé de tout miser sur cette carte énergétique dans l’espoir que l’effondrement du système électrique puisse briser la détermination de la population ukrainienne.
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Briser la détermination de la population
De fait, la situation est de plus en plus compliquée pour la population, notamment à Kiev, confirme la journaliste Alya Shandra, jointe sur place par RFI. « Certaines zones de la ville n’ont pas de courant et donc, franchement, ça devient difficile de survivre dans une grande ville avec très peu d’électricité », explique-t-elle.
Certaines personnes achètent des générateurs qui produisent de l’énergie grâce à un moteur à essence. Mais si vous les installez mal, ils peuvent être dangereux et nous avons eu plusieurs accidents à cause du CO2 qui est produit par ces engins. Les gens achètent également des batteries qui se rechargent lorsqu’il y a de l’électricité. Lorsqu’il n’y a plus de courant, vous pouvez brancher votre téléphone, votre ordinateur ou une lampe pour que la maison ait un peu de lumière. Mais sinon, c’est un défi, surtout pour les personnes qui travaillent en ligne, car sans courant, il n’y a plus d’Internet. Les gens cherchent donc aussi des moyens d’avoir une connexion internet stable, c’est probablement le service le plus recherché actuellement.
Alya Shandra, journaliste à Kiev
Daniel Vallot
Cette situation de précarité n’entame en rien le moral des habitants de la capitale, estime cependant la journaliste. « Nous savons que l’Ukraine mène une bataille existentielle. Et nous savons que si nous cessons de nous battre, nous cesserons tout simplement d’exister », fait-elle valoir.
On ne dirait pas que les Ukrainiens sont sur le point d’être brisés. On dirait au contraire qu’ils sont déterminés à résister et à vivre. Nous voyons d’ailleurs que nos services municipaux font des merveilles. Ils réparent les choses extrêmement vite malgré les dégâts immenses, et nous sommes vraiment reconnaissants de leur détermination et de leur travail. Nous essayons donc de continuer à vivre. La ville renaît après chaque bombardement, les cafés rouvrent et sont remplis de gens. Nous trouvons des moyens de résister, et de travailler, malgré toutes les difficultés.
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