La Russie a de nouveau lancé des frappes, ce jeudi 17 novembre, contre plusieurs villes d’Ukraine, dont la capitale. Des bombardements qui coïncident avec de premières chutes de neige, dans un pays miné par les coupures d’électricité. Selon le Kremlin, les souffrances des civils sont « la conséquence » du refus de Kiev de négocier avec Moscou. Plus de dix millions d’Ukrainiens étaient privés d’électricité, a déclaré le président Volodymyr Zelensky, entre autres déclarations qui ont encore fait couler de l’encre au sujet du missile tombé en Pologne mardi.
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« Je ne sais pas ce qu’il s’est passé », a concédé Volodymyr Zelensky ce jeudi, à propos du missile tombé en Pologne l’avant-veille, tandis que les États-Unis, la Pologne, mais aussi l’Otan, penchent assez clairement pour la thèse d’un missile de la défense antiaérienne ukrainien accidentellement parvenu jusqu’à Przewodów.
Le président ukrainien avait soutenu, dans un premier temps – et même dans un deuxième temps, au lendemain des faits –, que l’engin était à coup sûr « russe », s’attirant au passage une sorte de rappel à la prudence de la Hongrie. Il tempère désormais ses propos en affirmant attendre les conclusions de l’enquête internationale.
Les experts de Kiev sont d’ailleurs arrivés en Pologne pour participer, a indiqué le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, sur le réseau social Twitter. « Nous espérons qu’ils accéderont rapidement au site » du drame « en coopération avec les forces de l’ordre polonaises », dit le ministre des Affaires étrangères.
I spoke to @RauZbigniew. Ukraine and Poland will cooperate constructively and openly on the incident caused by Russian missile terror against Ukraine. Our experts are already in Poland. We expect them to swiftly get access to the site in cooperation with Polish law enforcement.
— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) November 17, 2022
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Sur les causes du drame
« Les éléments que l’on a actuellement, ce sont des photographies d’un missile 5V55, rapporte Pierre Grasser, ancien officier de l’armée de l’air française et chercheur associé au laboratoire Sirice. Ce missile peut être lancé par le système S300 PS, ou PT, en service en Ukraine. C’est un système qui a été conçu dans les années 1980. »
Ce système est encore en service en Biélorussie, note le chercheur, mais trop loin selon lui de la frontière polonaise pour pouvoir atteindre Przewodów : « La probabilité que ça vienne du camp russe ou biélorusse est au fond assez faible, alors qu’en Ukraine, il y avait bien des systèmes antiaériens à côté de la frontière polonaise. »
La thèse la plus probable, c’est un missile sol-air ukrainien qui visait probablement un missile de croisière russe.
Pierre Grasser sur l'origine probable du missile de Przewodów
Murielle Paradon
Les yeux rivés sur le Donbass
La chute du missile sur un village polonais a fait craindre que l’Alliance atlantique ne soit entraînée dans le conflit, car la Pologne, par ailleurs membre de l’UE, est protégée par un engagement de défense collective de l’Otan. La Russie, de son côté, nie depuis le début avoir tiré un missile susceptible d’avoir terminé sa course en Pologne.
Pour Kiev, la responsabilité est de toute façon à chercher du côté de Moscou. C’est au fond ce qu’indique également Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine : responsabilité russe in fine, du fait de ses bombardements incessants sur le territoire de son voisin, déjà sous le coup d’une invasion territoriale.
La Russie a de nouveau lancé des frappes ce jeudi, alors que les premières chutes de neige font leur apparition dans le pays, miné par les coupures d’électricité, à l’approche de l’hiver. « À l’heure actuelle, plus de dix millions d’Ukrainiens sont sans électricité », notamment dans la région de Kiev, a dit en soirée le chef de l’État.
En attendant, dans le Donbass, les combats font toujours rage. La Russie, après avoir évacué Kherson, pourrait se recentrer davantage sur cette région, tandis que Kiev lorgne la Crimée. Aux États-Unis, des hauts responsables commencent à encourager l’Ukraine à envisager des pourparlers, peut-on lire dans la presse américaine.
Les Russes ont, désormais qu’ils ont évacué Kherson, davantage de soldats par kilomètre ; ils ont rapatrié des soldats, et donc ils peuvent un peu mieux défendre leurs lignes. Ils peuvent même mener quelques actions offensives. Donc, sur l’aspect humain, la situation s’améliore relativement pour les Russes. Sur l’aspect matériel peut-être aussi un peu, puisqu’ils font un usage d’un certain nombre de munitions qu’ils n’avaient pas au début du conflit. Ce qui est certain, c’est que les Russes ne pourront pas reprendre l’avantage, mais ils peuvent tenter de faire quelques petites actions offensives. C’est ce qu’on voit ces derniers jours dans le sud du Donbass…
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