La ville de Toretsk, dans le Donbass, est la cible de bombardements de plus en plus fréquents et massifs. Les deux dernières mines de la ville ont cessé d’extraire le charbon. L’économie locale reposait jadis à 30% sur les mines. Aujourd’hui, les habitants vivent dans le noir et le froid, car les Russes visent les points énergétiques en Ukraine depuis quelques semaines. L’hiver comme arme de guerre. Pousser les gens à fuir. Toretsk ne fait pas exception.
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Avec notre envoyée spéciale à Toretsk, Clea Broadhurst
« Demain, mon chef va me briser en mille morceaux. Il sait que la presse est là. »
Une omerta concernant les mines plane sur la ville de Toretsk, comme le confirme ce contremaître à l’entrée d’une des deux dernières mines encore en activité avant la guerre.
Elles ont cessé d’extraire du charbon suite aux bombardements russes. Mais pour des raisons de sécurité, les mineurs doivent pomper l’eau pour empêcher que les mines soient inondées au point de ne plus jamais pouvoir fonctionner à nouveau.
Tatiana a 65 ans. Le dos courbé et six gallons d’eau vide sur un petit caddie, elle va les remplir à la citerne commune. Cela fait 37 ans qu’elle travaille à la mine.
S’ils ne pompent pas l’eau, la ville sera perdue. L’eau ira partout et la ville sera emportée, et pas que notre ville. C’est vraiment dur. Extraire le charbon, c’est notre gagne-pain. Et maintenant, on n’en extrait plus.
Les mines de Toretsk étaient les poumons de la ville, qu’un grand nombre considère encore comme leur seconde maison. Aujourd’hui, comme Nelya, ils se sentent abandonnés dans cette ville.
Certains disent que nous sommes des séparatistes et qu’on attend la Russie. On ne l’attend pas. Ils ne comprennent pas que ma pension est de 55 euros par mois ! Je ne peux aller nulle part ! C’est l’anarchie ici, il n’y a plus personne. Les mines ne fonctionnent plus, c’est une ville morte, personne ne la réparera.
Sans eau ni électricité depuis des mois, la cité minière s’éteint peu à peu.
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C’était dans l’air du temps, les pays de l’Union européenne suivis du G7 se sont finalement mis d’accord samedi. Un plafond à 60 dollars le baril entrera bientôt en vigueur sur les exportations maritimes de pétrole russe afin d’enrayer l’apport des hydrocarbures dans l’effort de guerre en Ukraine. À Moscou, on tente d’afficher de la sérénité face à cette nouvelle sanction. Lire la suite Avec notre correspondant à Moscou, Julian Colling « […]
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