Ukraine: Volodymyr Zelensky s’est rendu à Kherson reprise aux Russes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a visité, lundi 14 novembre, Kherson, ville clé du sud du pays reprise aux Russes la semaine dernière, a indiqué à l’AFP une source au sein de la présidence ukrainienne.

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Volodymyr Zelensky s’est promené en tenue de style militaire dans les rues de la ville, entouré de gardes du corps lourdement armés, sans toutefois porter lui-même de casque ni de gilet pare-balles, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

« Gloire à l’Ukraine ! », lui ont crié des habitants depuis le balcon d’un immeuble. « Gloire aux héros ! », ont répondu, conformément à la tradition, le chef de l’État et ceux qui l’accompagnaient.

Drapés dans les couleurs ukrainiennes

Main sur le cœur, comme les autres responsables civils et militaires présents, il a chanté l’hymne national au moment de la montée du drapeau ukrainien devant le bâtiment de l’administration régionale dans le centre de Kherson. De nombreux habitants, certains drapés dans les couleurs ukrainiennes, étaient massés sur son passage.

De son côté, le Kremlin a souligné lundi que la ville ukrainienne de Kherson appartenait à la Russie, réagissant à la venue dans cette cité du sud de l’Ukraine du président Volodymyr Zelensky. « Nous ne commenterons pas, vous savez bien que c’est le territoire de la Fédération de Russie », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que les forces russes se sont retirées la semaine passée de cette ville, capitale de la région de Kherson dont Moscou revendique l’annexion.

Kherson, sous occupation russe pendant huit mois

Les forces russes s’étaient retirées quelques jours plus tôt, le 9 novembre, de Kherson. Et cela après une annonce faite par le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Les soldats russes ont quitté la ville après huit mois d’occupation, laissant le champ libre aux soldats ukrainiens pour entrer vendredi dans la ville. Ce retrait des troupes russes, beaucoup l’assimilent à une défaite pour la Russie.

Les troupes russes stationnées à Kherson représentaient une menace pour les habitants d’Odessa et de Mykolaïv qui redoutaient une attaque. Ces deux villes étaient prises en étau avec d’un côté les soldats russes basés à Kherson et de l’autre ceux stationnés en Transnistrie, une région séparatiste de la Moldavie sous influence russe depuis trente ans.

« Mois difficiles »

La libération de Kherson ne doit pas faire illusion cependant, car « les mois à venir seront difficiles » pour l’Ukraine, a averti le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. « Nous ne devons pas commettre l’erreur de sous-estimer la Russie », a déclaré M. Stoltenberg lors d’une conférence de presse à La Haye. « L’objectif de Poutine est de laisser l’Ukraine froide et sombre cet hiver », a-t-il encore indiqué.

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(Avec AFP)

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