Cet achat est cohérent avec l’objectif ambitieux que s’est fixé Varsovie de faire de l’armée polonaise la plus importante d’Europe d’ici deux ans. Et pour cela, la Pologne s’en donne les moyens car elle consacre 4% de son PIB aux dépenses militaires, soit deux fois plus que ce qu’exige l’Otan.
Avec cet achat à hauteur de 12 milliards de dollars, Varsovie compte remplacer ses vieux hélicoptères soviétiques et s’équiper des mêmes appareils que les armées britanniques, indiennes ou saoudiennes.
Le département d’État américain s’est félicité pour cette vente qui va « améliorer la capacité de la Pologne à faire face aux menaces actuelles et futures en apportant une force crédible, capable de dissuader des adversaires et de participer à des opérations de l’Otan ». C’est lui qui a approuvé la vente et notifié le Congrès lundi.
Le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak a confirmé sur X (ex-Twitter) le contrat, ajoutant que « jusqu’à ce que les procédures soient achevées et que les hélicoptères achetés soient livrés à la Pologne, l’armée américaine nous fournira des hélicoptères Apache sur ses propres ressources ».
En début d’année, la Pologne avait déjà signé un important contrat militaire avec les États-Unis pour l’achat de 116 chars Abrams. Elle est ainsi devenue le premier pays étranger à disposer de ces blindés et elle devrait en recevoir 250 autres avant la fin de l’année prochaine.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la Pologne fait office de plateforme logistique pour les livraisons d’armes et de munitions à Kiev par l’armée américaine. Et grâce à cela, Varsovie dispose d’une sorte d’immunité sur des sujets autrefois sensibles entre les deux pays, comme les droits LGBT+ ou la liberté de la presse.
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