Avec nos envoyés spéciaux à Zaporijjia, Anastasia Becchio et Boris Vichith
Sous un arbre, un militaire déploie un mortier de 60 mm. Il s’agit du plus petit modèle que possède l’unité de ce sergent, engagé dans l’armée depuis 2014. Une arme maniable, qui permet aux artilleurs d’être très mobiles pour échapper aux drones russes.
« Après seulement deux tirs, on entend immédiatement les drones qui s’approchent, se plaint le militaire. Le ciel leur appartient, en tout cas, ici ». Et pas seulement. Puisque sur terre, malgré le lancement de la contre-offensive, la situation reste délicate et les troupes russes sont tenaces. « En plus de ça, ils ont construit des fortifications, poursuit le sergent au mortier. Leurs tranchées sont très profondes, ils s’y tiennent debout et on ne les voit pas. C’est très difficile de les déloger. Il faut utiliser des mortiers de gros calibre, mais ça veut dire plus de munitions, il nous en faut beaucoup plus. »
« Nos tirs d’artillerie ne servent à rien, ça fait comme un ricochet »
L’artillerie ne suffit pas toujours pour repousser les Russes et leur système de défense perfectionné dans les plaines du sud, soutient pour sa part Konstantin Souvorov. « Il n’y a que les avions de chasse qui peuvent les frapper durement, livre celui qu’on surnomme « Le Chat », adjoint au commandant d’unité. Ils se sont enterrés. Ils ont transformé des conteneurs maritimes en abris, ils y ont coulé du béton. Du coup, nos tirs d’artillerie ne servent à rien, ça fait comme un ricochet et ça ne leur cause pas beaucoup de dommages. Un avion serait plus utile. »
Soudain, un chasseur ukrainien survole le village, où les militaires se reposent entre deux sorties sur le front. « Ça fait plaisir, ça nous facilitera la tâche », lance Konstantin, « mais il nous en faudrait beaucoup plus ».
Avec- Paolo Levi de l'agence italienne ANSA- Matthias Krupa, correspondant en France du journal «Die Zeit»- Alicja Ptak, pour le média en ligne «Notes from Poland». La source
La mode est un mensonge auquel tout le monde veut croire. Les symptômes du mal sont connus : nous recherchons l’originalité et nous voilà soumis à l’uniforme de la dernière nouveauté, oubliant notre sens critique et notre crainte du ridicule.
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