Avec notre correspondante à Bruxelles, Laure Broulard
La série documentaire Godvergeten, soit « Oubliés de dieu » en néerlandais, n’en finit pas de faire réagir en région flamande. À travers une vingtaine de témoignages glaçants, le reportage fait un constat accablant sur les efforts de la hiérarchie catholique pour camoufler les abus sexuels commis par des ecclésiastiques pendant des décennies. Le monde politique appelle désormais l’Église à prendre ses responsabilités.
La série s’est invitée cette semaine à la Chambre des députés belges. Interrogé à ce sujet jeudi 28 septembre par les parlementaires, le Premier ministre, Alexander de Croo, a appelé l’Église à « reconnaitre sa culpabilité ».
L’impasse judiciaire de nombreuses victimes
De nombreuses victimes sont dans une impasse judiciaire, face à des agressions prescrites, à des auteurs décédés ou encore simplement écartés, comme l’ancien évêque de Bruges Roger Vangheluwe, contraint à la démission mais jamais jugé pour des viols commis sur son neveu.
Aujourd’hui, la quasi-totalité des partis politiques belges appelle à une commission d’enquête parlementaire sur le sujet, 13 ans après une première commission spéciale sur les abus sexuels dans l’Église. Mise sur pied en 2010, cette commission s’était déroulée dans la foulée d’un rapport ayant déjà révélé des centaines d’agressions pédophiles.
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Il est né à Gdansk, là où le combat politique pour le retour à la démocratie a débuté en Pologne en 1980. Et c’est là que cet historien de formation, père de deux enfants, a décidé de se lancer en politique, explique Jérôme Heurtaux : « C'est quelqu'un qui, dans les années 1980, alors qu'il était un étudiant encore très jeune, a été d'abord un militant de l'opposition démocratique aux communistes. […]
La mode est un mensonge auquel tout le monde veut croire. Les symptômes du mal sont connus : nous recherchons l’originalité et nous voilà soumis à l’uniforme de la dernière nouveauté, oubliant notre sens critique et notre crainte du ridicule.
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